Lors de l’hiver 2021/2022, le variant Omicron du covid s’est très rapidement mis à circuler à travers le monde. Finalement, il a remplacé le variant Delta début 2022, devant majoritaire à 99 % en France. En cause : une transmissibilité accrue. On sait maintenant qu’Omicron est effectivement bien plus contagieux que les précédents variants, tout en provoquant des formes moins graves de la maladie Covid-19. Cependant, Omicron représentait un enjeu problématique de santé publique : plus de personnes sont contaminées, plus il y a de risques de cas graves dans la population et donc de tension hospitalière.
Il existe plusieurs sous-lignages du variant Omicron, c’est-à-dire des sortes variants cousins, qui lui ressemblent génétiquement à quelques mutations près. L’un d’eux était déjà particulièrement surveillé : Omicron BA.2, dont les premières données semblaient montrer des petites différences significatives avec son grand frère, bien qu’il n’était pas particulièrement inquiétant en soi.
Dans une enquête flash de Santé publique France, diffusée le 11 mars 2022, on apprend dorénavant qu’Omicron BA.2 est en passe devenir majoritaire.
Omicron BA.2 représente 52 % des contaminations
On peut lire dans le rapport de Santé publique France qu’Omicron BA.2 était en augmentation de 48 % il y a deux semaines, et que, sur la semaine du 7 au 11 mars 2022, il représentait 52 % des contaminations. Encore début janvier 2022, cette souche ne dépassait pourtant pas 10 % des contaminations.
En franchissant dorénavant le stade des 50 %, Omicron BA.2 n’a pas encore remplacé son « grand frère » Omicron, mais cette nette augmentation suggère qu’il pourrait à son tour devenir le variant dominant dans quelques semaines. Comment expliquer cette accélération ?
Les données sur Omicron BA.2 demeurent pour l’instant « préliminaires » au sens scientifique. Cependant, ces données semblent indiquer que celui-ci dispose d’une contagiosité accrue. C’est ce que les chercheurs danois ont mis en avant, concluant, dans une étude en prépublication, qu’Omicron BA.2 « est intrinsèquement beaucoup plus transmissible que le BA.1 ». Ils écrivent aussi qu’il possède également des propriétés immuno-évasives, c’est-à-dire qu’il échappe plus facilement à l’immunité déjà conférée contre le covid.
Même constat dans une étude en Angleterre : « BA.2 a démontré un taux d’augmentation accru par rapport à BA.1 dans toutes les régions de l’Angleterre », relève un rapport du ministère britannique de la Santé. Toutefois, ce rapport anglais, tout comme les recherches au Danemark, ne mettent pas en avant un risque accru de formes graves : « L’analyse préliminaire ne trouve aucune preuve d’un plus grand risque d’hospitalisation à la suite d’une infection à BA.2 par rapport à BA.1. »
En clair, il semblerait que BA.2 se distingue par une plus forte capacité à infecter des hôtes, sans toutefois causer davantage de formes graves. Cela expliquerait ce remplacement progressif de la première souche d’Omicron par cette seconde souche. Potentiellement, on pourrait aussi y voir une explication à ce qui semble être un rebond épidémique depuis début mars 2022.
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