De quand date la dernière fois où vous avez eu un mal de crâne — aussi appelé céphalée ? Il y a au minimum une personne sur sept, dans le monde, pour qui ce sera le cas au moment où vous lisez ces lignes. C’est ce qu’en déduisent des chercheurs, qui ont voulu calculer le taux de prévalence des maux de tête dans la population mondiale. Leurs résultats ont été publiés le 12 avril 2022.
Identifier la « prévalence » permet d’évaluer la proportion d’une maladie dans une population sur une période donnée. C’est un nombre difficile à obtenir pour les maux de crâne, car la surveillance épidémiologique n’est pas très élevée. Pour leur étude, ces chercheurs ont donc opté pour une méthode dite de méta-analyse : ils combinent les résultats de 357 publications comprises entre 1961 et 2020.
Le taux de prévalence du mal de crâne est plus élevé chez les femmes
Le résultat de la méta-analyse montre que la moitié de la population mondiale est affectée par des maux de tête chaque année, dont une bonne part souffre de migraines — ces dernières sont à différencier d’un simple mal de tête, car elles sont notamment « pulsatiles » (on a la sensation que le cœur bât dans le crâne) d’un seul côté de la tête et interviennent avec davantage d’effets secondaires.
Dans le détail :
- 52 % de la population a déjà souffert d’un mal au crâne dans l’année ;
- 14 % ont souffert au moins d’une migraine dans l’année ;
- 26 % ont vécu dans l’année une céphalée très spécifique dite « de tension » (sensation d’étau autour du crâne) ;
- 4,6 % ont connu un mal de crâne durable de 15 jours ou plus, par mois.
Les auteurs estiment à partir de ces chiffres que 15,8 % de la population mondiale, soit une personne sur sept, est en train de souffrir d’un mal de crâne d’un type ou d’un autre, chaque jour. La moitié (7 %) souffre d’une migraine.
Les maux de tête sont, dans l’ensemble, plus fréquents chez les femmes que chez les hommes (la différence est presque de 10 %).
« Nous avons constaté que la prévalence des céphalées reste élevée dans le monde entier et que le fardeau des différents types de céphalées peut avoir de nombreuses répercussions », détaille Lars Jacob Stovner, l’auteur principal de l’étude. Il estime que cette « charge » que représente les maux de tête devrait être mieux prise en compte, tant dans la prévention que dans les traitements.
Le biais principal de ces travaux de recherche est à trouver dans ses limites géographiques : la méta-analyse ne s’intéresse qu’à la production déjà effectuée, laquelle concerne essentiellement les pays riches. Les auteurs en appellent donc à davantage d’études sur d’autres régions du monde.
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