44 ans après son lancement dans l’espace, la sonde Voyager 1 est toujours active. Le vaisseau, qui explore actuellement le milieu interstellaire, rencontre cependant un souci bien étrange. « Nous enquêtons sur un mystère avec Voyager 1 », indique la Nasa sur Twitter le 19 mai 2022.
La sonde, qui se trouve actuellement à 23,3 milliards de kilomètres de nous, n’a pas cessé d’envoyer des données scientifiques vers notre planète. Voyager 1 continue également d’exécuter les commandes que nous lui envoyons. Le problème concerne un sous-système, baptisé AACS (pour « attitude articulation and control system »). L’AACS sert à contrôler l’orientation de Voyager 1 et ses manœuvres d’attitude. C’est aussi l’AACS qui permet de maintenir l’antenne de Voyager 1 en direction de la Terre, ce qui est nécessaire pour la transmission de données.
La Nasa cherche ce qui cloche avec la sonde Voyager 1
« Tous les signes suggèrent que l’AACS fonctionne toujours, mais les données de télémesure qu’il renvoie ne sont pas valides », explique la Nasa. Pour l’instant, la situation n’a pas eu pour conséquence de déclencher un système de protection contre les pannes qui se trouve à bord de la sonde. Cela aurait pour effet de passer Voyager 1 en « mode sans échec », impliquant que seules les activités les plus essentielles continuent d’être réalisées.
Par ailleurs, relève la Nasa, « le signal de Voyager 1 ne s’est pas affaibli non plus, ce qui suggère que l’antenne à gain élevé reste dans son orientation prescrite avec la Terre ». L’équipe responsable de la sonde va continuer à surveiller le signal reçu, pour mieux comprendre la nature du problème — déterminer si le souci vient directement de l’AACS, ou d’un autre système. Il est aussi possible que la source du problème ne puisse pas être identifiée, et que l’équipe doive juste s’adapter à la situation.
Tout ceci prend du temps, car Voyager 1 est si éloignée de la Terre qu’il faut environ 2 jours pour lui envoyer un message et obtenir sa réponse. La Nasa ne se montre pas tellement surprise par le problème actuellement rencontré : il faut garder à l’esprit que le matériel a presque 45 ans, soit une longévité bien supérieure à ce qui était prévu (la mission primaire s’est achevée en 1989). Le milieu interstellaire est aussi un environnement particulier, qui ne dépend plus du Soleil, notre étoile, et pourrait donc avoir des effets inattendus sur les sondes.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.