Des chercheurs de Boston ont créé une banque de cellules provenant de personnes centenaires. Le but est de la partager avec d’autres scientifiques pour étudier les mécanismes protégeant du vieillissement.

Dans un article de Nature paru le 29 novembre 2024, on apprend que des scientifiques de Boston ont créé une banque de cellules provenant de personnes ayant plus de cent ans. Leur objectif : comprendre les mécanismes derrière le vieillissement. Même si résultats de leurs études ne sont pas encore publiés, beaucoup de chercheurs sont enthousiastes, comme Vadim Gladyshev de la Harvard Medical School de Boston. Il déclare à Nature : « Ce sera une ressource très utile pour le domaine ».

Une des théories pour expliquer pourquoi des personnes vivent plus de 100 ans est qu’ils présentent des avantages génétiques qui les protègent des maladies. Encore faut-il réussir à la prouver.

Ángeles Flórez Peón, née en 1918 et décédée en 2024  // Source : Wikipédia/ Archivo fotográfico FPI
Ángeles Flórez Peón, née en 1918 et décédée en 2024 // Source : Wikipédia/ Archivo fotográfico FPI

Peu de personnes atteignent l’âge de cent ans, ce qui rend leurs échantillons de peau et de sang rares et précieux pour les chercheurs. C’est cette constatation qui a motivé George Murphy, biologiste des cellules souches à la Chobanian & Avedisian School of Medicine de l’Université de Boston, à créer cette banque de cellules sanguines de centenaires. Le but ? La partager entre scientifiques pour étudier les mécanismes liés aux vieillissements.

Les déterminants génétiques du vieillissement

Beaucoup de participants étaient en bonne santé physique et cognitive au moment du prélèvement, ils étaient aussi indépendants. Les scientifiques ont reprogrammé certaines des cellules du sang prélevées des centenaires pour en faire des cellules pluripotentes, donc capable de se transformer en n’importe quelle cellule du corps. Ce type de cellule s’appelle des cellules souches pluripotentes induites. En les reprogrammant, les scientifiques peuvent étudier « les déterminants génétiques du vieillissement », comme l’explique Chiara Herzog, chercheuse en épigénétique et vieillissement au King’s College de Londres.

Plusieurs expériences sont déjà en cours avec ces cellules. Cependant, les résultats préliminaires mettraient en lumière, par exemple, que les neurones des centenaires exprimeraient des gènes protecteurs de la maladie d’Alzheimer en quantité importante.

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