Selon une étude menée récemment par AT&T Labs, la première source des copies non autorisées de films ne vient pas des spéctateurs consommateurs, mais d’employés de l’industrie cinématographique elle-même. Pour vérifier sa théorie, AT&T a téléchargé 285 films sur les réseaux Peer-to-Peer. Au final, 80% des films semblaient provenir de copies privées distribuées pour les besoins de l’industrie, et la plupart étaient disponibles sur Internet avant même leur sortie officielle en DVD.
Ainsi le rip de DVDs, montré du doigt notamment à travers le procès fait à DeCSS, semble en fait être une source plus que mineure du piratage de films à travers les réseaux P2P. C’est au sein même de ses membres que l’industrie du cinéma doit faire le ménage avant de s’attaquer aux consommateurs pirates comme le fait maladroitement la RIAA au niveau des disques.
« Si vous ne vous vous occupez pas de ceux qui vous entourent, cela ne rime à rien de vous occupez de ceux qui vous sont complètement étrangers« , prévient ainsi l’auteur de l’étude, Lorrie Cranor. L’industrie cinématographique distribue beaucoup de copies privées de ses films pour la production ou la promotion, mais aussi pour avoir la chance d’être sélectionnés aux Acadmy Awards. Plusieurs milliers de copies sont ainsi envoyées chaque années aux Oscars, l’une des principales sources de fuites actuelles.
Tout le monde doit être considéré au même niveau comme suspect d’après AT&T, depuis le producteur du film jusqu’au conducteur du camion qui transporte les copies. L’industrie doit-elle pour autant déployer les mêmes moyens que les transporteurs de fonds pour éviter de se faire voler ses films ? C’est ce que semble vouloir conseiller l’étude…
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