Vous avez beau appuyer sur « F5 », le message reste sur votre écran. Un gros « Erreur 402 » s’affiche dans votre navigateur. Mais, au fait, savez-vous pourquoi on utilise ces codes et ce qu’ils veulent dire ?

« Erreur 502 », « erreur 504 », « erreur 404 »… Qui n’a jamais vu ce genre de message s’afficher en voulant consulter une page sur Internet ? Intuitivement, on comprend assez vite qu’il y a un problème. Mais, pourquoi voit-on généralement s’afficher ces codes d’erreur à 3 chiffres ? Au lieu de « erreur 67 », par exemple ?

Ce sont des codes HTTP (protocole de transfert hypertexte). Chacun de ces numéros composés de 3 chiffres correspond à un type d’erreur (ou à un fonctionnement normal, pour une poignée d’entre eux). Grâce à ces codes, les logiciels se connectant à un serveur HTTP, par exemple un navigateur, peuvent savoir si une requête a abouti ou non. Et, en cas, d’erreur, cela permet d’identifier laquelle.

Erreur 502 sur Google. // Source : Flickr/CC/Dave Stone
Erreur 502 sur Google. // Source : Flickr/CC/Dave Stone

Dès que votre navigateur interagit avec un serveur, ce genre de message est envoyé. Mais, la plupart du temps, vous ne vous en rendez pas compte, puisque vous ne les voyez pas. Lorsqu’ils s’affichent, c’est en général qu’une difficulté est survenue. Ils servent alors surtout aux développeurs, afin de corriger les erreurs plus efficacement.

Ces codes ont été formalisés dans une RFC (« request for comments », ou « demande de commentaires »). Les RFC sont des documents de référence, servant à définir les normes techniques sur lesquelles est basé le réseau Internet. Il y en a plus de 8 600. Les codes HTTP apparaissent dans la RFC 1995, en mai 1996. Néanmoins, même si ces codes sont établis dans des RFC, il n’y a en fait aucune règle obligeant les développeurs à utiliser ces codes-là sur leurs sites. Ils se sont imposés dans l’usage.

Quels sont les différents codes d’erreur ?

Faire une liste exhaustive de tous les codes de statut HTTP existant serait fastidieux (et, surtout, pas très intéressant). Ce que l’on peut retenir, c’est qu’ils sont répartis en 5 « classes » — vous ne croisez probablement jamais les deux premières de cette liste. Vous pouvez un peu les imaginer comme des panneaux de signalisation, qui indiqueraient l’état de la route.

  • La classe « 100 » (de 100 à 199): les codes d’information. Jusque-là, tout est normal, la demande envoyée se poursuit. Vous empruntez la route.
  • La classe « 200 » (de 200 à 299) : les codes de succès. Il n’y a pas d’erreur, la requête est un succès. Vous êtes allé au bout de la route.
  • La classe « 300 » (de 300 à 399) : les codes de redirection. Elle peut être permanente (301) ou temporaire (302). Vous êtes redirigé vers une autre route.
  • La classe « 400 » (de 400 à 499) : les codes d’erreur du client HTTP. Ces codes signifient que la requête est invalide (avant même d’être traitée par le serveur). La route n’existe pas.
  • « La classe 500 » (de 500 à 599) : les codes d’erreur du serveur. Cette fois, ces codes signifient que la requête est valide, mais elle ne peut pas être exécutée à cause d’une erreur sur le serveur. La route est bloquée.

Chacune possède une diversité de codes, qui ont leur propre signification. Ainsi, le code d’erreur « 404 Not Found », qui apparaît assez fréquemment en ligne, renvoie au fait que le serveur n’a pas trouvé la ressource demandée — généralement, c’est une page.

Même s’il n’y a aucune obligation de respecter cette normalisation des codes d’erreur, une personne créant un site est incitée à les utiliser. Leur présence peut jouer un rôle important sur les moteurs de recherche, qui vont s’en servir pour voir si le site est, en quelque sorte, en bonne santé.

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