Dans une étude sur les habitudes des Françaises et des Français en matière de paiements, le comparateur Panorabanques et l’institut poll&roll dévoilent plusieurs chiffres sur nos habitudes et leurs évolutions depuis le début de la crise du covid.
On apprend par exemple que le paiement sans contact est désormais utilisé par 86 % des Français en 2022, alors qu’ils étaient 79 % l’année dernière (il y avait déjà eu un gros boost avec le Covid et l’augmentation du plafond à 50 euros). Si, sans surprise, on constate que 98 % des Français possèdent une carte bancaire, on peut être plus déçu d’un point de vue technologique. Les Français sont plus nombreux à payer avec des chèques qu’avec leurs smartphones.
Le paiement mobile en très faible hausse
L’an passé, 17 % des Français sondés déclaraient utiliser le paiement mobile (on ne connaît pas la méthodologie, mais la question est certainement de savoir s’ils l’ont utilisé dans les derniers mois). En 2022, sur les 1000 personnes sondées, 19 % (+2 %) d’entre elles disent utiliser le paiement mobile. Une progression toute petite pour un secteur pourtant peu développé, qui fait assez de peine par rapport au paiement sans contact classique, pourtant déjà bien établi.
Encore plus triste pour le paiement mobile, les chèques restent devant. 24 % des Français en signeraient un tous les mois, même si la plupart des Français n’en font que six par an.
Pourquoi le paiement mobile galère-t-il ?
Dans notre bulle parisienne, nous ne pourrions pas imaginer une seconde que le paiement mobile est aussi peu développé. Accepté partout où la carte sans contact passe, le paiement par smartphone est très développé dans les grandes villes. La réalité n’est pas du tout vraie à échelle nationale, même si la plupart des Françaises et des Français ont un smartphone compatible.
Comment expliquer ça ? Il y a sans doute plusieurs raisons. Nous serions par exemple curieux de connaître les mêmes statistiques, mais seulement avec les propriétaires d’iPhone, un appareil où Apple pousse Apple Pay par défaut, avec la compatibilité de la quasi-totalité des banques françaises. Sur Android, c’est un peu plus laborieux. Google Pay et Samsung Pay ne supportent que très peu de banques, il faut souvent installer soi-même l’application de sa banque. On imagine que cette étape intermédiaire peut être décourageante. L’Union européenne s’interroge d’ailleurs sur le sujet, mais dans l’autre sens. Elle souhaiterait qu’Apple casse son monopole.
Comment faire évoluer la paiement mobile ? Disponible depuis quasiment 10 ans, cette solution peine toujours à convaincre. Certains en ont peur, d’autres ne savent pas faire tandis que des personnes n’en voient pas l’utilité. Le fait qu’il ne dépasse pas les 20% en France montre qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire, et qu’une partie de la population ne s’y mettra probablement jamais.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.