Il faut dire que ça n’est pas par simple geste de compassion que la RIAA a finalement renoncé à poursuivre mamy. Sarah Seabury Ward, sculptrice de son état, était accusée d’avoir téléchargé et partagé plus de 2000 morceaux de musique à travers Kazaa. Niant en bloc, elle fait savoir par les mots de son avocat qu’elle était absolument « néophyte en matière d’informatique », bien incapable de télécharger un morceau et encore moins d’installer un logiciel de Peer-to-Peer.
Il faut dire qu’à en croire la RIAA, Madame Ward aurait entre autres télécharger la chanson I’m a Thug du rappeur Trick Daddy, un morceau que l’on sait très populaire dans les maisons de retraite branchées. Ce sont ses enfants ou petits enfants qui l’ont téléchargé ? Elle n’a pas d’enfant, et vit seule. Plus incroyable encore, Sarah S. Ward serait parvenue à faire tout cela sur son ordinateur, c’est-à-dire sur un Macintosh. Or Kazaa n’existe que sous Windows !
L’avocat de la mamy pirate a demandé des excuses à la RIAA et des dommages intérêts. En échange, il a obtenu l’abandon des poursuites, mais aucune excuse ni indemnités, si ce n’est le droit que se réserve l’Association d’enquêter et d’intenter une nouvelle action si elle découvrait le fin mot de l’histoire.
En attendant ce cas ne fait pas les affaires de la RIAA. S’il était (presque) évident que Mme Ward était innoncente, combien se sont fait accusés à tort de la même manière sans que les circonstances puissent leur accorder le bénéfice du doute ? Des failles peuvent exister, soit dans le relevé de l’IP suspecte du côté de la RIAA, soit dans son traitement du côté des fournisseurs d’accès. Ce cas pourrait bien servir aux avocats pour démontrer devant un juge la faiblesse des accusations…
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