Le casque A800 de Technics entre dans la cour des grands avec de sérieux arguments à faire valoir, à commencer par une autonomie qui dépasse les 50 heures. Réduction de bruit active comprise.

Filiale de Panasonic, Technics a envie de se frotter à Sony, voisin japonais qui domine le marché des casques sans fil pourvus d’une réduction de bruit active avec son modèle WH-1000XM4 (ou le WH-1000XM5). Lancé à 350 €, le modèle A800 est taillé pour rivaliser les références.

Car Technics a mis beaucoup de choses dans son casque haut de gamme : application compagnon complète, réduction de bruit active, mode transparence, autonomie gargantuesque et, bien sûr, restitution acoustique de haute volée (puisque c’est la spécialité de la maison). Et, en toute franchise, le A800 a de sérieux arguments pour se tailler une part du gâteau.

La surface tactile du casque Technics A800 // Source : Maxime Claudel pour Numerama
La surface tactile du casque Technics A800 // Source : Maxime Claudel pour Numerama

La sobriété avant tout

Le Technics A800 est d’abord un beau casque. Les designers japonais misent sur un argument pour convaincre : la sobriété. En résulte un produit aux finitions irréprochables et, surtout, qui n’entend pas tomber dans le look trop voyant. Pour qui chercherait un accessoire discret, le A800 plaira au premier coup d’œil. Sur une structure robuste viennent s’insérer des éléments en plastique bien finis et d’autres en métal brossé (du plus bel effet). Les oreillettes, très épaisses, viennent prolonger un arceau aux attaches asymétriques. Pour les coloris, ce sera du noir ou de l’argent. Là encore, il n’y a aucune excentricité au catalogue.

Le A800 plaira au premier coup d’œil

Le A800 est livré dans une coque rembourrée d’excellente facture, sachant que le casque peut se replier sur lui-même pour s’y loger sans aucun souci (un schéma est même rappelé au fond de cette pochette en forme d’œuf). Technics a par ailleurs prévu le petit compartiment pour accueillir les quelques accessoires fournis (câble USB vers USB-C pour recharger, câble jack et adaptateur pour l’avion). Pour le transport, on pourra difficilement faire mieux, malgré un gabarit imposant qui nécessite un sac.

Fermé Ouvert

Configuration un peu fastidieuse

Le premier contact avec le casque n’est pas un modèle d’ergonomie (sauf avec Google Fast Pair). Si l’application compagnon, à télécharger sur iOS comme Android, explique tout, l’association avec son smartphone vous force à maintenir pendant plusieurs secondes le bouton d’allumage pour passer en mode communication Bluetooth (le témoin lumineux clignotera en bleu et rouge). On a connu plus pratique.

En termes de commandes physiques, Technics s’en remet à deux interfaces. On retrouve d’abord une barre de raccourcis avec deux touches pour le volume encadrant un bouton multifonction — le placement vers l’arrière est discutable. Un clic permet de gérer la lecture, deux de passer à la chanson suivante, trois à la chanson précédente… entre autres manipulations moins évidentes (un clic + appui long pour avancer). On trouve aussi une large zone tactile sur l’oreillette droite, dédiée à la réduction de bruit active. Par défaut, il suffit de tapoter deux fois dessus pour passer d’une option à l’autre.

Depuis l’application, il est possible de personnaliser totalement l’expérience. On peut activer/désactiver le multipoint (connexion à deux appareils en même temps), optimiser la réduction de bruit, régler le mode ambiant (on vous conseille le paramètre ‘Transparent’, plus naturel) ou modifier le comportement de la zone tactile (exemple : ajouter un triple tapotement). Les fonctionnalités ne manquent pas avec cet A800, ultra-complet.

La personnalisation du casque Technics A800 // Source : Maxime Claudel pour Numerama
La personnalisation du casque Technics A800 // Source : Maxime Claudel pour Numerama

Les bienfaits des coussinets à mémoire de forme

Avec ses quelque 300 grammes sur la balance, le A800 peut apparaître comme un casque lourd. Certains font mieux, d’autres font pire (les 384,8 grammes des AirPods Max). Mais le casque d’Apple a prouvé que le poids n’est finalement qu’un nombre et que seule la manière dont il est réparti importe en matière de confort. Pour ce faire, le A800 mise sur des coussinets à mémoire de forme. La texture est très agréable et, bien sûr, pensée pour s’adapter à un maximum de morphologies. Ce choix de design est très payant, et ce sont les oreilles qui remercient Technics.

Néanmoins, le constructeur aurait pu se montrer tout aussi généreux avec le rembourrage situé sous l’arceau, en contact avec le sommet du crâne. Le fait est qu’il manque cruellement d’épaisseur pour amortir l’appui, ce qui pourra occasionner une gêne lors des sessions les plus longues. C’est dommage, car le sans-faute n’était vraiment pas loin.

Les boutons physiques du casque Technics A800 // Source : Maxime Claudel pour Numerama
Les boutons physiques du casque Technics A800 // Source : Maxime Claudel pour Numerama

Cap sur les graves

Quand on écoute de la musique avec le A800 pour la première fois, on est d’emblée étonné par sa signature sonore très ronde. Il faut dire que Technics mise sur le registre des graves pour convaincre et assurer une bonne dynamique. En résulte un rendu loin d’être plat, qui pourra s’avérer un peu trop exposé pour certains — en fonction du genre joué (les fans de rap et de hip-hop y trouveront forcément leur compte). Il doit cette spécificité à sa conception associant des haut-parleurs de 40 mm à des chambres de contrôle acoustique.

Une bonne scène stéréo

Sinon, le A800 se démarque par sa capacité à assurer une bonne scène stéréo, avec un découpage précis et, forcément, percutant. Ce n’est pas le naturel qui est recherché, plutôt l’esbroufe. On aime ou on déteste, sachant qu’on pourra toujours ajuster au besoin (via l’égaliseur disponible dans l’application). Au moins, le A800 ne manque pas de personnalité, et il y a une belle profondeur dans ce qu’il reproduit.

On ne cesse de le répéter : sur la réduction de bruit active, il y a Sony et les autres. Avec son système hybride, le A800 de Technics s’en tire plutôt très bien dans sa capacité à atténuer les bruits gênants. On notera d’abord que l’isolation passive réalise une bonne partie du travail (les oreilles sont parfaitement englobées). Le volet actif, réglable avec une molette de 0 à 100 % (bon courage pour déceler des différences), va chercher à réduire encore mieux les sons extérieurs. Quand la musique est lancée, on n’entend presque plus son clavier ou les voix. À noter, par ailleurs, que la réduction de bruit active joue beaucoup sur les performances acoustiques. Sans, tout est très plat. Bref, il vaut mieux l’utiliser.

Le casque Technics A800 // Source : Maxime Claudel pour Numerama
Le casque Technics A800 // Source : Maxime Claudel pour Numerama

Une autonomie record

50 heures : c’est l’autonomie annoncée par Technics pour son A800… avec la réduction de bruit activée. C’est vraiment colossal, et c’est un argument massue dans la besace du casque. Même le WH-1000XM4, référence du marché, ne rivalise pas (30 heures). Le Bose Headphones, lui, en est loin avec ses 20 heures d’écoute en une seule charge.

Le verdict

Le A800 de Technics s’impose comme une alternative séduisante à la référence du marché : son voisin japonais WH-1000XM4. S’il fait un peu moins bien sur le terrain de la réduction de bruit active (qui s’avère tout de même très performante), il se rattrape par un design soigné et, surtout, une autonomie record. Avec 50 heures d’utilisation en une seule charge, le A800 ne vous lâchera pas lors de vos nombreux trajets.
Il faudra quand même accepter sa signature sonore par défaut, très portée sur les graves (elles bavent un peu), une signature qu’on pourra rectifier dans l’application compagnon riche en fonctionnalités et en possibilités de personnalisation. Bref, à l’instar du WH-1000XM4, le A800 brille par sa polyvalence.

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