Dans son édition du 7 juillet, le Washington Post indique que le rachat de Twitter par Elon Musk prend progressivement la direction de l’échec. Plusieurs sources anonymes ont indiqué au journal qu’Elon Musk ne travaille plus sur le financement de l’opération, qui aurait dû lui coûter 44 milliards de dollars (avec l’aide d’investissements de partenaires qui auraient apporté 7,139 milliards). L’entourage du milliardaire indique qu’il n’a pas été convaincu par les données que Twitter lui a fournies, alors qu’il avait milité pendant plusieurs semaines pour les obtenir en menaçant de ne pas finaliser le deal. La piste la plus probable semble aujourd’hui celle du renoncement.
Un caprice à 1 milliard de dollars
Pourquoi Elon Musk ne voudrait-il plus de Twitter ? Officiellement, le milliardaire évoque des doutes sur le pourcentage de faux comptes présents sur la plateforme. Twitter dit qu’il y en a moins de 5 %, Elon Musk mise sur beaucoup plus. Le milliardaire a demandé des chiffres à la direction du réseau, les a obtenus, mais aurait conclu qu’il ne pouvait rien en tirer. C’est cette raison qui devrait motiver son possible retrait. Elon Musk veut faire passer Twitter pour le menteur et, pourquoi pas, réclamer une indemnité au réseau social. L’accord conclu indique qu’en cas d’abandon, l’acteur responsable devra verser 1 milliard de dollars à l’autre.
Officieusement, on peut imaginer que les faux comptes ne sont pas les seuls obstacles au rachat de Twitter. Elon Musk peut se dire que Twitter lui amènera plus de problèmes qu’autre chose, que le coup de communication est réussi ou, d’un point de vue financier, que ce rachat coûte beaucoup trop par rapport à la valeur réelle du réseau social. Depuis sa proposition le 25 avril, l’action ne cesse de baisser.
Bien entendu, s’il abandonne vraiment, Elon Musk risque de privilégier la piste des faux comptes. Dans ce scénario, il pourra réclamer de l’argent à Twitter. S’il en choisit un autre, il lui faudra trouver une bonne excuse pour entamer une procédure de retrait. Il devrait probablement verser 1 milliard de dollars d’indemnités au réseau social, qu’il coulerait probablement au passage.
Le rachat est-il toujours possible ?
Même si le Washington Post semble assez sûr de lui, il reste encore un peu d’espoir pour les fans d’Elon Musk. Il y a quelques semaines, le patron de Tesla et SpaceX organisait une séance de questions/réponses avec les employés de Twitter où, étrangement, il avait réussi à rassurer. Pourquoi se donner autant de mal si sa décision était déjà prise ? La piste du coup de bluff est encore une possibilité. Elon Musk peut éventuellement laisser fuiter ces informations pour faire peur à Twitter et, pourquoi pas, obtenir de nouvelles conditions préférentielles. Notons tout de même que le Washington Post appartient à Jeff Bezos, l’ennemi juré d’Elon Musk. Est-ce vraiment le média qu’il privilégierait pour lâcher une fausse information ?
C’est vraisemblablement dans le courant de l’été que le destin du rachat de Twitter par Elon Musk sera scellé. En cas d’accord, la transition devrait avoir lieu en fin d’année. Sinon, Twitter devrait annoncer l’échec de l’opération dans les prochaines semaines.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !