La Chambre des représentants aux États-Unis (un « équivalent » de la chambre de députés), a voté mercredi dernier une motion ayant pour but de protéger les ordinateurs gouvernementaux afin qu’ils ne soient pas exposés aux risques de sécurité associés aux réseaux P2P. Il n’est pas question ici de KaZaA eMule ou WinMX mais de logiciels de P2P internes permettant la circulation de données sensibles entre les différentes agences gouvernementales par exemple.

Les différents bureaux gouvernementaux aux États-Unis utilisent des méthodes de transfert entre elles par des réseaux de P2P spécifiques. Seulement ces réseaux pourraient facilement devenir une source de fuites importantes si la confidentialité de ceux ci était violée. La Chambre des représentants a donc décidé de voter en conséquence, et il en ressort que les employés devraient subir des formations à la sécurité ainsi qu’à l’utilisation des ces logiciels.

Sans mettre tout en rapport, on parle souvent du fait que mettre certains ordinateurs en réseau et particulièrement en contact avec Internet est impensable pour des raisons de sécurité, mais bien souvent le choix n’existe pas ou bien par connexions indirectes on finit par avoir des données sensibles facilement accessibles même si la machine dont elles émanent n’est pas officiellement connectée sur le réseau des réseaux.

P2P contre confidentialité des données

Quand on voit la facilité avec laquelle certaines personnes partagent leur disque dur au grand complet sur des logiciels comme KaZaA (fournissant ainsi CV, fichiers contenant les numéros de comptes, mots de passes et autres joyeusetés sans avoir aucunement conscience de le faire), il est évident que protéger ces données nationales de plus haute importance doit être la priorité numéro un de l’Etat. Sans être paranoïaque, il est facile d’imaginer une machine avec un utilisateur peu consciencieux qui fournirait accidentellement un accès à l’un de ces fameux réseaux privés, et les données de millions d’américains se retrouveraient « accessibles ».

Le site fedstats.gov par exemple fonctionne conjointement avec un système P2P tirant des renseignements de différentes agences gouvernementales afin de fournir des informations statistiques. Selon Henry Waxman, un démocrate californien, certains laboratoires de Los Alamos (un centre de physique nucléaire) seraient reliés aussi à de tels réseaux. Les vers apparus récemment tels que mBlast prouvent combien il peut être facile de pénétrer sur une machine et en prendre le contrôle, rendant ainsi tout le contenu particulièrement vulnérable, malgré une apparente sécurité.

Notez toutefois que rien n’a été voté contre les réseaux peer-to-peer eux-même, il ne s’agit ici que de sensibiliser les utilisateurs à la manipulation de ces logiciels et à la sécurisation des données, choses que certains oublient facilement :

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