Facebook peut momentanément souffler. Ce jeudi 28 juillet, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a fait savoir que la procédure ouverte contre le réseau social américain est désormais refermée. L’instance de contrôle considère que le site communautaire a satisfait ses exigences. Cela étant, l’entreprise n’est pas encore tout à fait tirée d’affaire.
L’autorité administrative indépendante acte que Facebook a enfin mis en place un bouton permettant de refuser les cookies très facilement. La Cnil bataille depuis plusieurs années pour faire en sorte que le refus des cookies soit aussi simple que leur acceptation par les internautes. Un travail de longue haleine : les sites trainent des pieds pour rentrer dans le rang.
Un bouton de refus des cookies sur Facebook
N’importe qui se rendant sur Facebook peut dorénavant voir la présence d’un encart informatif comportant deux boutons d’action. Le premier est un bouton de refus qui se limite aux cookies essentiels. Le second est un bouton qui autorise les cookies essentiels et optionnels. Cet encart n’apparait pas si vous avez déjà visité Facebook et approuvé l’un ou l’autre cas de figure.
Les cookies, aussi appelés témoins de connexion, sont des fichiers informatiques qui sont déposés sur l’appareil de l’internaute (comme un ordinateur, un smartphone, une tablette) par le site qu’il visite, via son navigateur web. Le rôle de ces cookies est varié : suivi d’audience, personnalisation du site selon les goûts de l’internaute, mémorisation du panier d’achat, publicités, etc.
Ce sont essentiellement les cookies servant à la publicité ciblée qui concentrent les principales critiques, car ils agissent comme des traceurs. Certains cookies sont obligatoires pour assurer le bon fonctionnement du site — c’est pour cela qu’on les qualifie d’essentiels. D’autres sont facultatifs et nécessitent de recevoir le consentement du public avant d’être déposés.
Si la présence de ce nouveau bouton a été accueillie favorablement par la Cnil, ce qui a permis à Facebook de s’extirper de l’injonction dont il faisait l’objet depuis le mois de décembre 2021, tout n’est pas encore joué. La Commission doit maintenant analyser le contenu de cette fenêtre de consentement aux cookies. En somme, est-ce que l’encart est bien conforme ?
Il faut notamment que les explications données aux internautes soient « claires et complètes » et que chaque finalité ait un consentement séparé, de manière à donner la possibilité à l’internaute d’accepter certains usages et d’en refuser d’autres. Et en la matière, Il vaut mieux que Facebook soit dans les clous : un faux pas déclencherait une nouvelle procédure et, peut-être, une nouvelle amende.
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