Rappelons que l’article en cause portait sur le reportage « Musique piratée : que risquez-vous ? », diffusé par M6 dans l’émission Capital du 12 octobre. Nous y critiquions avant tout le parti pris de l’émission, qui partait sur le reportage avec l’idée de base que la chûte des ventes de CD était directement due à la croissance des réseaux P2P, ce qui selon nous et selon différentes études récentes, est totalement faux.
Le rédacteur en chef de l’émission nous a fait part de ses réactions quant à ces critiques, mais signalons à son entier crédit que François Ducroux n’a exigé aucun droit de réponse, prônant la liberté de la presse avant tout. C’est donc tout volontairement que nous faisons ici echo de son sentiment sur l’article, par soucis de transparence.
Concernant la participation énigmatique de RetSpan au reportage, M.Ducroux explique que « comme dans toute enquête, nous contactons beaucoup [de sources] et contrairement à ce que vous insinuez, nous ne sommes pas manipulés par quelques-unes« . Sur le fait que Capital a (volontairement ou non) surreprésenté les risques liés au piratage, la rédaction pense au contraire avoir « clairement montré que les risques liés au piratage sont minimes ». Pour le reste, le reportage aurait été pensé comme suit :
– Le téléchargement de MP3 se répand, nous expliquons comment
– Les FAI en font même un argument commercial
– Les maisons de disque (et non Capital) lui imputent la responsabilité
de leurs méventes.
– Leurs moyens de lutte sont limités car:
1) Les sites de P2P sont légaux (cf: interview du fondateur de Kazaa) et donc
inattaquables.
2) Les actions contre les internautes sont rarissimes et compliquées en France: 4 gendarmes pour tout le web, très peu de chance de se faire repérer. Actions en justice à l’américaine inexistantes, sauf contre des trafiquants de CD gravés.
3) Le spoofing coûte cher.
4) Le « copy control » est controversé
Voilà pour l’essentiel. Chacun se fera une idée de la validité des arguments de Capital, les deux points de vues ayant été exprimés.
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