Qui a dit que le marché de la musique manquait de concurrence ? Certainement pas les majors qui, se trouvant trop nombreuses à cinq, sont en train de conclure des accords de fusion qui permettraient à seulement trois groupes de dominer plus de 75% de la musique mondiale. Déjà très critiquées, la concentration et la domination des majors ne devrait que s’accentuer à l’avenir avec ces accords de rapprochements.

Cela fait plusieurs mois que les discussions s’intensifient dans les bureaux des majors de l’industrie du disque. Seul Universal, numéro un au monde avec près d’un tiers du marché, semble rester en dehors des négociations qui ont cours actuellement entre les 4 autres majors (Sony, BMG, Warner et EMI).

Le Financial Times nous apprend aujourd’hui que le groupe allemand Bertlesmann a accepté de former une joint venture entre sa branche BMG et son concurrent Sony Music. Les deux entités auraient signé un accord de volonté qui devrait se traduire bientôt par un véritable contrat de partenariat permettant au groupe de contrôler 25% du marché mondial, pour des recettes attendues de 6 milliards de dollars par an.

BMG avait contacté Sony après que des discussions similaires avec Warner Music aient échouées. Finalement Warner serait plus intéressé par « la petite major », le britannique EMI, qui a réussi à bloquer plus d’un milliard et demi de dollars de liquidités et d’actions pour répondre aux exigences de Warner. Mais l’accord entre Sony et BMG rend les négociations plus périlleuses tant les risques de tomber sous le couperet des lois antitrust américaines et européennes s’accroissent. Warner et EMI prétendent cependant tous deux avoir des alternatives valables en cas d’échec dans leurs négociations.

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