L’université de Penn State aux Etats-Unis a récemment conclu un accord pour que tous ses étudiants soient abonnés au nouveau service Napster 2.0. Cependant si l’idée peut sembler bonne, les étudiants y sont totalement opposés car l’abonnement est directement prélevé sur leur fonds réservé au développement des nouvelles technologies.

Jeudi dernier, l’université de Penn State a ouvert pour ses étudiants le service Napster de Roxio dans sa version Premium (abonnement illimité). L’idée est d’enrayer le problème bien connu des étudiants utilisant les connexions des universités pour les réseaux peer-to-peer. Cela engendre en effet un risque juridique non négligeable pour les universités accusées de laisser faire le piratage, et encombre en plus considérablement leur bande passante.

Pour payer cet abonnement, l’université se sert des $160 payés chaque semestre par les étudiants pour leur parc informatique, ce qu’ils dénoncent. Il s’agit ici en effet ni plus ni moins de payer l’industrie du disque pour un service forcé, que certains n’utiliseront pas, ou qui ne contiendra pas ce que d’autres recherchent. Il est certain que si le projet était totalement subventionné par l’université, le problème posé serait moindre, mais les étudiants pourraient encore y voir un détournement de leurs frais d’inscription.

Les étudiants se plaignent du fait que cet argent investi dans quelque chose qui ne les intéresse pas devrait plutôt servir à remplacer ou à améliorer les laboratoires déjà existants. Le responsable du projet souligne lui n’avoir eu aucun problème de ce genre concernant le choix du câblo-opérateur ou des revues auxquelles l’université est abonnée, services également soumis à concurrence et dont l’utilité est inégale entre les étudiants.

L’accord conclu entre la RIAA, Roxio et les dirigeants de l’université fait partie d’un programme visant à stopper l’utilisation de méthodes illégales pour obtenir de la musique dans les universités. Seulement la valeur accordée à la musique par les nouvelles générations a tellement changé que les étudiants ne sont plus prêts à payer pour se conformer aux lois en vigueur. Il faudra bien, pourtant, trouver un jour ou l’autre un compromis…

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