En 38 ans, Valenti est devenu une légende vivante. Son nom est apposé sur tous les dossiers sensibles qui ont secoué l’industrie du cinéma ces quelques dernières décennies. En 1982, c’est lui qui dirigeait déjà la lutte contre la première menace à grande échelle de piratage : le magnétoscope. Finalement sa perte deux ans plus tard en Cour Suprême sera sa plus grande victoire, puisque la cassette vidéo (ou aujourd’hui le DVD) est devenue grâce cela la plus grande source de revenus de l’industrie, loin devant les entrées en salle.
Son combat encore timide contre le P2P est peut-être une réédition de cette affaire Betamax ; l’industrie cinématographique a sans doute beaucoup à gagner à se servir du Peer-to-Peer comme moyen de diffusion des films. Mais ce ne sera finalement pas Valenti qui décidera du sort à réserver aux réseaux, puisqu’il devrait démissionner au plus tard en mars prochain. Le républicain W.J. « Billy » Tauzin serait en effet pressenti à sa place, même si aucune annonce officielle n’a encore été faite. Il est actuellement derrière la rédaction de trois lois au Congrès, dont une sur la lutte contre le spam sur Internet. Ses fonctions actuelles l’interdirait pendant un an d’exercer un lobbying sur le Congrès, mais l’année 2004 étant réservée aux prochaines élections, la MPAA n’attend de toute façon rien de particulier de la part de la chambre pour l’année à venir.
Valenti laisserait partir un salaire de $1 million par an, mais pourrait garder ses fonctions au Conseil d’administration de l’association, ce que souhaitent nombre de producteurs. Il garderait également ses fonctions d’évaluation des films au sein de l’association nationale des propriétaires de salles de cinéma. De quoi clore le long chapitre en douceur.
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