Le réseau social voulu par Donald Trump pour se libérer des règles établies par les autres sites communautaires sur la liberté d’expression a décidément bien du mal à se stabiliser. La plateforme, qui a connu polémiques et turbulences depuis son apparition fin 2021, connaît un autre souci : impossible pour elle de figurer dans les pages de Google Play.
En cause ? La plateforme ne fournit pas un niveau de modération suffisant pour être accepté sur la boutique d’applications pour Android, a fait savoir par la voix d’un porte-parole cité par Reuters le 30 août. En conséquence, l’application Truth Social — c’est le nom du service proposé par l’ex-président américain — n’est pas autorisée à être référencée.
« Le 19 août, nous avons informé Truth Social de plusieurs violations des règles de base dans l’application qu’ils proposent et nous avons réaffirmé que la mise en place de systèmes efficaces de modération du contenu généré par les utilisateurs est une condition de nos conditions de service pour que toute application puisse être sur Google Play », a déclaré Google.
Les débuts difficiles de Truth Social
L’insuffisante modération sur Truth Social fait écho à un problème semblable auquel a été confronté un autre service fréquenté par l’extrême droite américaine, Parler. Il prétend proposer une liberté d’expression totale, mais début 2021, Google et Apple ont exigé qu’il modère ses contenus sous peine d’exclusion. Amazon aussi avait sévi contre Parler, pour des raisons identiques.
Truth Social est pourtant accusé de censure par ses membres, signe qu’il existerait bien une modération, mais qui serait encore trop laxiste. Cet été, des internautes du service ont dénoncé l’existence d’un filtre masquant par défaut des publications qui sont jugées trop sensibles. Pour certains Américains, cela constitue une trahison de la promesse initiale de Truth Social.
Truth Social a été mis en place avec l’ambition d’être une sorte de miroir inversé de Twitter et Facebook : lorsque ces réseaux sociaux censurent, Truth Social laisse la parole s’écouler librement. Mais ce n’est pas là son seul problème : sa fréquentation n’est pas du tout à la hauteur des attentes et même Donald Trump s’y fait rare, alors que ce devait être une estrade numérique idéale.
Elle apparaît aujourd’hui surtout comme un nid à soucis : elle a été accusée de plagiat, en prenant du code source de Mastodon, un service de réseautage social décentralisé, sans en respecter la licence (ce qui a irrité Mastodon). La diffusion de photos obscènes et l’apparition de faux comptes usurpant des identités de célébrités ont aussi nourri la controverse.
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