Un nouveau groupe de pression en faveur du P2P vient de faire son apparition aux Etats-Unis. Appelée « Click the vote », l’association cherche à soutenir les députés qui ont pris le parti des consommateurs contre ceux qui défendent la RIAA et consorts. Dans la perspective des élections de 2004, les P2Pistes américains trouvent ici un bon moyen de faire entendre leur voix, avant de la donner.

Click the Vote (CTV) revendique trois projets politiques à travers son action : 1. Légaliser le partage de musique qui récompense les créateurs, 2. défendre le « open computing » et les standards ouverts, et 3. démocratiser les commons électromagnétiques.

Ils ne donnent aucune solution concrète pour réaliser ces trois objectifs (sans doute pour laisser une liberté de moyens au législateur) mais l’on peut sans peine entrevoir certaines d’entre elles. Légaliser le partage de la musique tout en récompensant les créateurs passe par un système de licence obligatoire qui, en échange de l’acquittement d’une taxe, permettra aux internautes de télécharger librement et de façon illimitée les MP3 qu’ils souhaitent. L’open computing se place lui en opposition au Trusting Computing (anciennement Palladium) guidé par Microsoft et quelques autres industriels. Il s’agirait donc de lutter contre la systématisation des DRM qui empêchent au consommateur d’avoir une utilisation libre de ce qui lui appartient. Enfin la démocratisation des commons est en réalité la promotion d’équivalents artistiques de l’open-source, avec les différentes licences publiques qu’on lui connaît (le projet le plus avancé dans ce sens étant le Creative Commons créé par Lawrence Lessig

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