Une partie importante des créateurs du premier Napster se sont réunis à nouveau pour créer une technologie permettant de filtrer les réseaux P2P et ainsi empêcher le téléchargement d’œuvres protégées. Shawn Fanning figure en tête de Snocap bien sûr, mais l’on retrouve à ses côtés Ali Aydar, un ami et co-développeur de longue date, et Jordan Mendelson, qui a travaillé sur le moteur de recherche de Napster. Ron Conway, un business angel qui avait financé Napster, est également de la partie et préside la nouvelle société.
On prend les mêmes et on recommence ?
Si l’association de ces noms peut faire rêver plus d’un nostalgique de l’époque Napster, ce n’est cependant pas dans le but de revenir sur le devant de la scène que l’équipe s’est réunie en octobre 2002 pour commencer cette nouvelle aventure. Snocap, baptisé « Open Copyright Database » avant l’été dernier, est en effet dédié à la reconnaissance des fichiers musicaux sur les réseaux Peer-to-Peer. Si le fichier téléchargé par l’internaute est reconnu grâce à son « empreinte musicale » comme étant protégé par le droit d’auteur, il est immédiatement bloqué, à moins que l’internaute ne paye les droits sur une plateforme type iTunes ou… Napster 2.0.
Dans le principe, la technologie pourrait également permettre à des éditeurs de réseaux P2P d’autoriser le téléchargement des œuvres protégées, et de payer eux même ce qu’ils doivent aux ayant droits sur la base d’une facture émise par Snocap. Les éditeurs trouveraient cet argent dans des frais d’abonnement au service, ou par les revenus publicitaires engendrés par leurs logiciels. Cependant, aucun éditeur ne s’est montré interessé, et il est plus probable que la technologie serve de preuve dans les tribunaux que les réseaux Peer-to-Peer peuvent être filtrés. Une revanche sur 2001, où Shawn Fanning s’était vu obligé de trouver une technologie fiable de filtrage pour sauver Napster, ce qu’il n’était pas parvenu à faire…
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