Google arrêtera dans quelques mois le support de Chrome sur:;n, Windows 7 et 8.1. Un arrêt attendu : ces deux systèmes d’exploitation ne sont presque plus entretenus par Microsoft.

Google Chrome se prépare à faire ses adieux à Windows 7 et Windows 8.1. Dans trois mois, le navigateur web cessera d’assurer le support de ces deux systèmes d’exploitation. La décision a été rendue publique par un membre du personnel de la firme de Mountain View le 24 octobre 2022, sur une page d’assistance de Chrome.

La sortie de Chrome 110 le 7 février 2023 marquera l’arrêt de la prise en charge de ces deux O.S., respectivement sortis en 2009 et 2013. Les deux plateformes ne sont pratiquement plus maintenues par Microsoft. Le support étendu de Windows 7 a pris fin début 2020, par exemple. Il ne subsiste que le programme ESU (Extended Security Update), qui s’achèvera le 10 janvier 2023.

Le programme ESU permet de proposer des correctifs pour des failles importantes ou critiques. Il s’agit d’un dispositif optionnel, qui s’adresse aux professionnels. Il n’y a rien d’autre que des patchs. Pour Windows 8.1, la fin du programme ESU est fixée à la même date du 10 janvier 2023. Ce mécanisme devait fonctionner en tout trois ans après la date de fin du support étendu.

Google fait observer qu’il aura entretenu Chrome jusqu’à la fin du programme ESU, ce qui constitue une prise en charge de longue durée pour des O.S. qui sont pour l’essentiel délaissés par Microsoft. La firme de Mountain View réitère son conseil de passer à une plateforme plus récente — Windows 10 ou 11 pour rester dans le même environnement — afin d’avoir un Chrome à jour.

Google Chrome fonctionnera encore, mais n’aura ni patch ni nouveauté

Google Chrome ne cessera pas de fonctionner sur Windows 7 et 8.1 après la date du 7 février. Ce qu’il va se passer : les prochaines mises à jour ne seront plus proposées sur ces postes. Les internautes pourront utiliser la version la plus récente (par exemple, Chrome 109 ou une sous version de celle-ci) et surfer avec sur le net, sans nouveautés et sans patchs de sécurité.

Windows 7 demeure encore un O.S. utilisé significativement dans le monde, si l’on se fie aux statistiques de suivi des parts de marché. Cette plateforme représenterait encore un Windows sur dix en septembre 2022. Pour Windows 8.1, l’usage est devenu quasi insignifiant, à moins de 3 % du total des Windows. À l’échelle du monde, cela représente quand même des millions de postes.

Logo de Chrome. // Source : Wikimedia/CC/Google ; fond Nino Barbey pour Numerama
Google Chrome pourra encore être utilisé, mais il n’évoluera plus. // Source : Google ; fond Nino Barbey pour Numerama

L’usage encore assez élevé de Windows 7 alors que l’O.S. est envoyé à la retraite pose un problème de sécurité, à deux niveaux : d’abord, les correctifs de Microsoft pour le système sont progressivement arrêtés, ce qui laissera des futures brèches sans solution. Ensuite, les logiciels eux-mêmes sont aussi de moins en moins pris en charge, ce qui amène une situation similaire.

Ce problème n’est pas nouveau en informatique. Il se pose périodiquement, chaque fois qu’un système d’exploitation a fait son temps commercial et que son éditeur souhaite se projeter dans le suivant. La question de la durée adéquate du support pour Windows revient alors systématiquement : Microsoft en fait-il assez pour le suivi à long terme de ses plateformes ?

Pour Windows 7, la maintenance totale s’est étalée de 2009 à début 2023, ce qui fait près de treize ans de suivi. L’éditeur américain devrait-il rallonger ce cycle ? Un raisonnement inverse peut être envisagé : tant qu’un O.S. bénéficie de mises à jour, cela peut aussi inciter à ne pas faire d’effort. Après tout, pourquoi migrer sur un autre O.S. si l’actuel est maintenu année après année ?

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