C’est fait : Elon Musk est maintenant le nouveau patron de Twitter, après un improbable et hallucinant feuilleton qui a duré des mois. « L’oiseau est libéré », a écrit le milliardaire américain sur le réseau social, en référence au logo du site, comme pour acter le changement d’ère. Un changement d’ère qui a commencé par un licenciement de toute la direction.
De l’autre côté de l’Atlantique, la remarque d’Elon Musk sur la libération de l’oiseau a été accueillie avec une mise en garde de Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur. Dans une réponse à l’entrepreneur, qui sonne comme un rappel à l’ordre, le responsable politique a rappelé, le 28 octobre 2022, « qu’en Europe, l’oiseau volera selon nos règles ».
Elon Musk s’est engagé à respecter la loi européenne
Le commissaire européen a agrémenté son message d’un mot-clé, DSA, qui fait référence au Digital Services Act, un nouveau réglement publié au Journal officiel de l’Union européenne le 27 octobre. Celui-ci entrera en vigueur le 16 novembre, mais il entrera vraiment en application en 2024 (sauf pour les très grandes plateformes, concernées beaucoup plus tôt).
Thierry Breton en a profité pour renvoyer les internautes vers un autre de ses messages, publié le 9 mai dernier. On y voit une rencontre entre les deux hommes, aux États-Unis, lors laquelle le milliardaire assure que Twitter sera bien modéré et que l’entreprise respectera le futur règlement européen. Elon Musk disait alors être sur la même longueur d’onde que Thierry Breton.
L’engagement d’Elon Musk à rester dans les clous a quelque peu tranché avec la posture qu’il adopte parfois sur Twitter, justement. Sur la plateforme, il se montre comme un « absolutiste de la liberté d’expression », du genre à ne céder qu’avec le pistolet sur la tempe. Il a parfois laissé entendre qu’il serait favorable à une politique de modération beaucoup plus lâche.
Déjà en avril, Thierry Breton avait signalé que le Twitter à la sauce d’Elon Musk ne pourra pas s’exonérer de respecter la loi en Europe, quoi qu’il puisse dire. En cas de besoin, le DSA autorise des sanctions atteignant potentiellement jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires mondial. Si des infractions sont répétées, un bannissement du Vieux Continent est même possible.
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