Le DRM façon IBM se nomme eXtensible Content Protection, ou xCP, et devrait selon le géant de l’informatique être « une technologie flexible, puissante, qui peut libérer le contenu numérique ». Pour les consommateurs, il s’agira surtout d’une nouvelle technologie dont le but sera de contrôler l’utilisation faite des oeuvres légitimement achetées.

Avec xCP, présenté lundi lors de la convention de l’Association Nationale des Radiodiffuseurs à Las Vegas, IBM espère venir concurrencer les leaders actuels dans le domaine du DRM : Microsoft, Apple, RealNetworks et Sony. xCP a été mis au point sur la base de travaux réalisés au sein du consortium 4C Entity, formé avec Intel, Matsushita, and Toshiba.

La technologie employée par le xCP repose sur un principe de « cluster » qui permet d’autoriser l’ensemble de l’équipement d’une maison à lire le contenu acheté. Les appareils que le consommateur souhaite utiliser pour lire de la musique ou tout autre contenu protégé négocient directement avec le serveur familial l’autorisation. Le contenu est alors encrypté avec une clé que seul le matériel ainsi autorisé peut lire. Si le fichier est envoyé hors du réseau, celui-ci sera impossible à lire. Néanmoins, IBM donne la possibilité aux éditeurs de contenus de limiter le nombre de dispositifs autorisés au sein d’un même réseau familial. Un pas en avant, deux pas en arrière…

Pour imposer xCP, IBM devra donc convaincre une majorité d’industriels d’implanter la technologie sur leurs matériels. Si IBM est passé maître dans l’art, il s’agit néanmoins ici d’un domaine particulièrement sensible et le pari est osé. Espérons qu’il échoue et que le droit d’auteur trouve un souffle autre que l’étouffement par la technologie…

Pour en savoir plus sur xCP :

http://www.ibm.com/…/xCPWhitepaper_final.pdf

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