C’est un grand retour en arrière, qui plait aux industriels. Avec son App Store, Apple est en train de faire revenir toute l’industrie informatique vers un modèle de distribution des logiciels extrêmement restrictif et contrôlé. Sauf à contourner les protections, les utilisateurs de l’iPhone ne peuvent acheter et installer des applications que parmi celles qui ont été validées et référencées sur la boutique App Store de la firme de Cupertino, qui prélève au passage une commission sur les licences de logiciels vendues par les éditeurs. Le modèle a depuis inspiré Blackberry, Microsoft, Google, SFR, Nokia, Orange, et d’autres… y compris chez les constructeurs automobiles.
Le New York Times rapporte ainsi que la société Hugues Telematics, qui fournit les systèmes de communicaitons embarqués sur les voitures Chrysler et Mercedes-Benz, prépare une plateforme qui permettra aux conducteurs de télécharger des applications sur leur tableau de bord, comme avec l’iPhone et son App Store.
La technologie devrait faire faire son apparition en 2010 et permettrait par exemple de télécharger des applications de gestion de l’empreinte carbone laissée par le véhicule, ou d’autres qui permettraient de démarrer la voiture à distance (pratique en Amérique du Nord lorsqu’il faut réchauffer la voiture recouverte de neige en plein hiver), ou d’ouvrir les portes de la voiture avec son téléphone mobile.
Le journal donne aussi l’exemple d’une application contre les voleurs qui prendrait automatiquement la photo de toute personne s’approchant du véhicule et l’enverrait immédiatement par e-mail au propriétaire.
On imagine facilement en plus la lecture des flux RSS, la consultation de son profil Facebook ou l’accès à son blog – pratique dans les embouteillages. Les systèmes de navigation par GPS pourraient aussi récupérer automatiquement les dernières données routières et l’état du trafic, en passant exclusivement par les services en ligne pour déterminer le meilleur chemin à prendre. Le tout via des connexions 3G ou WiMax, si celles-ci ne deviennent pas le plus gros vaporware de ces dernières années.
Pour les constructeurs automobiles, c’est tout un nouveau pan d’innovation et de services à valeur ajoutée qui s’ouvre, à un moment où le prix des véhicules est tiré vers le bas. Faudra-t-il racheter toutes ses applications si l’on revend sa Peugeot pour prendre une Renault ?
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