Préparez-vous à un flot d’auto-satisfaction de la part de l’industrie du disque. Selon les chiffres publiés hier par Pew Internet & American Life Project, 6 millions d’anciens pirates auraient arrêté de télécharger de la musique sur Internet par peur de se voir poursuivre par la RIAA. Mais cette victoire apparente pourrait au contraire être très favorable au Peer-to-Peer.

L’enquête menée entre le 3 février et le 1er mars auprès 1371 internautes américains arrive à la conclusion que 17 millions d’internautes américains (14%) qui téléchargeaient de la musique sur Internet ont aujourd’hui arrêté. Un tiers d’entre eux disent clairement avoir arrêté suite aux actions en justice lancées par la RIAA. 38% de ceux qui continuent à télécharger de la musique disent le faire à un rythme néanmoins ralenti. Une belle victoire donc…

A moins que…

Puisque l’on peut faire dire ce que l’on souhaite aux chiffres, prenons le versant inverse. Alors qu’ils étaient 18 millions avant noël, 23 millions d’américains disent aujourd’hui télécharger de la musique sur Internet. Si les internautes téléchargent moins de fichiers, sans doute font-ils davantage attention à la qualité de ce qu’ils téléchargent, ce qui permet d’avoir des réseaux moins pollués, et en outre de libérer de la bande passante. Moins de fichiers téléchargés il y a, plus les transferts sont rapides, et donc plus les réseaux deviennent efficace, et par conséquent plus ils deviennent séduisant.

La marge de croissance du P2P est également considérable. L’étude montre que seul un tiers des internautes qui partagent de la musique en ligne le font aujourd’hui par Peer-to-Peer. 24% le font plutôt par e-mail et messagerie instantanée, et 20% depuis de bons vieux sites Internet avec leurs liens hypertexte. Il y a donc au moins ncore 44% de marge de croissance pour eMule et ses compères.

Accéder à l’étude :

http://www.pewinternet.org/reports/toc.asp?Report=122

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