« Bonne idée. Twitter va faire cette modification. » Le premier tweet Elon Musk depuis le 20 décembre 2022 au matin était très attendu, et il est à l’image du milliardaire : plein de contradictions.
Cela faisait quelques heures que s’était terminé le sondage le plus important que le nouveau patron de Twitter n’ait jamais publié : il y proposait tout simplement sa démission à la tête du réseau social. « Dois-je me retirer de la direction de Twitter ? Je suivrai les résultats de ce sondage », avait-il tweeté le 18 décembre. 24 heures plus tard, les résultats étaient tombés, fracassants de clarté : le « oui » l’avait emporté avec 57,5 % des suffrages.
Depuis, le silence. Ou presque.
Pour comprendre l’ampleur de la frénésie qui s’empare actuellement d’Elon Musk, il ne faut pas regarder que ses tweets, mais aussi ses réponses aux autres utilisateurs de la plateforme. C’est là que de nombreux médias ont repéré la nouvelle idée du milliardaire : que seuls les abonnés à Twitter Blue, le service payant par abonnement de Twitter, puissent voter aux sondages qui concernent les règles et conditions d’utilisation de Twitter.
Des bots qui auraient « trafiqué » le sondage d’Elon Musk ?
Faut-il y voir un regret d’avoir mis son destin à la tête de la plateforme dans les mains de millions d’internautes (17 millions ont répondu au sondage) ? Une chose est certaine, Musk est clairement dubitatif. Dans un autre gazouillis, il dit trouver « intéressante » la thèse d’un de ses fans, selon laquelle une armée de bots aurait pu venir saccager le sondage pour forcer Musk au retrait.
Comme d’habitude, ces accusations ne sont étayées par aucun fait. Mais le patron de SpaceX et Tesla semble avoir enfilé ses plus belles œillères pour ne pas se rendre à l’évidence : il a lui-même tendu le bâton pour se voir forcer de démissionner.
Il convient toutefois de souligner que Musk a toujours envisagé de quitter ses fonctions à la tête de Twitter, mais probablement pas aussi rapidement après avoir pris les rênes.
Va-t-il vraiment céder au fameux « vox populi, vox dei » qu’il ne cesse de marteler ? L’histoire ne va pas dans ce sens. Quelques jours plus tôt seulement, le deuxième homme le plus riche du monde avait commencé à bannir des comptes de journalistes qu’il n’appréciait pas, sous des prétextes fallacieux. Après avoir réalisé un sondage dans lequel il demandait s’il fallait les réinstaurer sur la plateforme, et où les internautes avaient répondu par la positive, il avait simplement… réalisé un deuxième sondage, pour tenter de le voir basculer en la faveur de ses opinions.
Comme quoi, il n’y a pas qu’un seul milliardaire qui aimerait « Stop The Count » lorsque ça l’arrange.
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