Les Américains sont-ils plus disposés à succomber aux charmes du métavers ? Ou se méfient-ils moins de Meta (Facebook) ? Peu importe les réponses à ces questions, le même phénomène a lieu depuis 2 ans, à Noël.
Sur la version américaine de l’App Store, l’application Meta Quest (ex-Oculus), qui permet de configurer son casque Quest 2 ou Quest Pro, a immédiatement pris la première place du classement des logiciels gratuits après le passage du père Noël (son succès est moins flagrant sur Android, mais l’iPhone domine largement le marché nord-américain). En France, où Numerama anticipait un phénomène similaire un an après les États-Unis, l’application Meta Quest est absente du top 200 de l’App Store et arrive à la 340ème place du Play Store, le 26 décembre. Comment un aussi grand écart est-il possible ?
Et les autres pays ?
La France est-elle en train de passer à côté du train de la réalité virtuelle ? Pour en avoir le cœur net, nous sommes allés comparer le positionnement de l’application Meta Quest dans les différents pays :
- Allemagne : absente du top 100 ;
- Espagne : absente du top 100 ;
- Portugal : absente du top 100 ;
- Italie : absente du top 100 ;
- Belgique : absente du top 100 ;
- Suisse : absente du top 100 ;
- Royaume-Uni : 6ème place ;
- Canada : 6ème place ;
- Japon : absente du top 100 ;
- Australie : absente du top 100 ;
- Israël : absente du top 100 ;
- Corée du Sud : absente du top 100.
Le constat est édifiant : l’application Meta Quest fait un flop dans la totalité des pays européens, à l’exception du Royaume-Uni (6ème place). Dans les autres grandes nations connectées (Australie, Japon, Israël, Corée du Sud…), l’écosystème de réalité virtuelle de Meta n’apparaît pas dans le top 100. Il n’y a que le Canada, le voisin des États-Unis, où le casque a cartonné à Noël.
Comment expliquer d’aussi grandes différences ? Les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni partagent beaucoup de choses culturellement. Est-il possible que, d’un point de vue marketing, le message de Meta passe seulement dans ces pays ? Ou que Meta ait tout simplement décidé de les privilégier ? Quoi qu’il en soit, la stratégie du groupe californien est difficilement tenable sur le long terme. Meta ne peut pas cartonner à trois endroits et n’intéresser personne ailleurs. Pas avec tous ces milliards de dollars investis.
Ce phénomène de Noël nous interroge aussi sur la vision du groupe Meta. Comment reprocher à Mark Zuckerberg de tout miser sur le métavers, qui fonctionne aujourd’hui exclusivement dans ses casques Quest, si, de son point de vue, la plateforme Meta Quest est celle qui intéresse le plus la population ? Les Européens sont-ils en retard, ou les États-Unis constituent-ils une bulle ?
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