Une page va se tourner dans quelques années chez SFR. Les réseaux 2G et 3G seront éteints. Orange, avant lui, a annoncé un calendrier semblable.

Le crépuscule de la 2G et de la 3G est venu. Ces réseaux appartiendront aux livres d’histoires sous peu, y compris en France. Les opérateurs de téléphonie mobile réorganisent leur usage des radiofréquences, indispensables pour téléphoner ou surfer sur le net avec son smartphone. Cette révision passe par l’abandon des plus vieilles générations.

Chez SFR, décision a été prise d’éteindre les réseaux 2G et 3G respectivement en 2026 et 2028. Dans un communiqué envoyé à la presse le 25 janvier, l’opérateur explique vouloir réallouer les fréquences occupées par ces deux normes au profit de ses liaisons les plus récentes — la 4G, aujourd’hui omniprésente, et la 5G, qui est en cours de déploiement sur le territoire.

Des réseaux qui auront plus de 30 ans à leur mort

En creux, SFR considère que la 2G et la 3G ont fait leur temps : ces deux réseaux auront plus de trente ans au moment de leur extinction (la 2G date de 1991 et la 3G de 2000). Surtout, cela se fera au bénéfice du public : le recyclage des fréquences de la 2G et de la 3G vers la 4G et la 5G « [apportera] plus de débit et [améliorera] encore la réactivité et la qualité de la voix. »

La réallocation des fréquences est un procédé courant dans le secteur des télécoms. Lors la dernière décennie, les opérateurs ont obtenu le droit du régulateur de la téléphonie mobile d’employer des bandes particulières pour de la 4G, alors qu’elles servaient autrefois pour des générations antérieures. C’est ainsi que la bande 1 800 MHz est devenue une bande 4G.

SFR est le deuxième opérateur à évoquer publiquement la mort de la 2G et de la 3G. Début 2022, Orange a aussi fixé son calendrier : 2025 pour la 2G et 2028 pour la 3G. Lui aussi va récupérer les bandes libérées pour muscler la portée et la capacité de ses réseaux 4G et 5G. Tôt ou tard, Bouygues Telecom et Free Mobile y passeront aussi.

SFR 5G
SFR, comme d’autres opérateurs, met le cap sur la 5G. // Source : Melvyn Dadure pour Numerama

Quelles conséquences ?

Dans le cas du grand public, la disparition de la 2G et de la 3G dans trois et cinq ans sera invisible : la 4G est opérationnelle depuis 2011 (la couverture de la population et du territoire en 4G dépasse respectivement 99 et 91 %). D’ici aux échéances fixées par les opérateurs, ces seuils auront encore progressé — idem pour la 5G, qui se déploie depuis fin 2020. En outre, le renouvellement moyen d’un smartphone se situe aux alentours de deux à quatre ans.

Pour des usages industriels et professionnels, une attention plus particulière sera nécessaire pour prendre ce virage. Il y a encore des terminaux et des équipements qui reposent sur ces générations. Par exemple, la fin de la 3G aux États-Unis, enclenchée plus tôt, a des répercussions sur la connectivité des voitures Tesla (la 2G a été tuée en 2017).

La bascule vers le tout-4G et 5G pose des questions sur la pérennité de certaines questions, puisque des appareils ont été lancés sur les générations d’avant. Pour SFR, il n’y a pas de raison que la transition se passe mal. L’opérateur affirme qu’il va accompagner ses clients, particuliers comme professionnels, tout en poussant des solutions pour prendre la suite.

Par ailleurs, l’opérateur mise aussi sur le « cycle naturel de renouvellement », qui pousse le marché à aller chercher des produits plus récents. Reste à savoir si ce cycle s’alignera bien avec la première échéance fixée par SFR, qui arrive dans trois ans.

Source : Numerama

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