Mise à jour du 6 février : Google a, depuis, bien annoncé Bard, sa réponse officielle. à ChatGPT. Son lancement est prévu dans quelques semaines.
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Les détails commencent à émerger sur la façon dont Google va riposter à OpenAI et son omniprésent ChatGPT. Selon des informations obtenues par CNBC le 31 janvier, le géant de la recherche teste en ce moment un agent conversationnel concurrent surnommé Apprentice Bard, capable de formuler des réponses équivalentes à celles fournies par ChatGPT aujourd’hui.
Il y a toutefois une différence notable dans la description rapportée par la chaîne de TV américaine. Apprentice Bard est capable de travailler sur des données beaucoup plus fraîches, là où ChatGPT repose sur un corpus d’informations s’arrêtant à 2021. CNBC a ainsi pu faire réagir le chatbot de Google sur les licenciements du groupe, annoncés en janvier 2023.
Si cette faculté est conservée dans une hypothétique sortie de ce chatbot, cela lui offrirait un avantage substantiel sur ChatGPT, si celui n’évolue pas en conséquence. Bien entendu, la fraîcheur des données ne fera pas tout : la pertinence des réponses sera cruciale. On l’a vu avec ChatGPT. C’est bien de faire des textes articulés et inspirés du langage naturel. C’est mieux quand c’est exact.
Un chatbot propulsé par LaMDA, le modèle de langage made in Google
Pour alimenter Apprentice Bard — ce nom changera peut-être si le produit sort un jour –, Google mobilise le modèle de langage LaMDA (Language Model for Dialog Applications), une solution maison développée par l’entreprise américaine. Il s’agit, ici aussi, de simuler un langage naturel, comme si l’on conversait avec une vraie personne.
C’est en 2021 que LaMDA a été présenté pour la première fois au public. Sur scène, le patron de Google s’était amusé à mettre en scène une discussion avec un avion en papier d’une part et avec la planète naine Pluton d’autre part, pour démontrer les avancées de la firme de Mountain View dans le traitement automatique de la langue et dans la capacité à suivre un échange.
Il est à noter que LaMDA a refait parler de lui un an plus tard, lorsqu’un ingénieur de l’entreprise a commencé à affirmer que LaMDA avait évolué au point de devenir une « vraie » intelligence artificielle, avec une conscience. Le salarié, licencié par son employeur, a toutefois été contredit par ses pairs et les spécialistes en IA, estimant qu’il faisait fausse route.
Une autre réflexion de Google autour de son chatbot serait de remplacer le bouton « J’ai de la chance » sur sa page d’accueil par un raccourci permettant d’envoyer tout de suite une commande (un « prompt ») pour obtenir une réponse personnalisée. Le moteur de recherche deviendrait alors un « moteur de réponse ». Mais encore faut-il, là encore, que les réponses soient bonnes.
On ne sait pas si et quand ces pistes se concrétiseront, mais les éléments de CNBC témoignent du branle-bas de combat chez Google depuis quelques mois. Un autre exemple récent a été la découverte d’un papier de recherche autour d’un « ChatGPT musical » made in Google. Sur le papier, on peut lui faire générer de la musique grâce à des mots.
Des annonces devraient toutefois prochainement survenir. Courant janvier, le New York Times rapportait que plus de vingt services et produits basés sur les algorithmes d’intelligence artificielle sont en gestation. Sans doute qu’Apprentice Bard en fait partie, tout comme la perspective d’un bouton pour lancer des prompts directement sur la page d’accueil du moteur.
À ce titre, deux rendez-vous sont justement à suivre avec beaucoup d’attention : le 8 février prochain, une conférence autour de l’IA est prévue — on devrait avoir un petit aperçu de l’état de la recherche chez Google. Les révélations les plus spectaculaires devraient toutefois avoir lieu en mai, lors de la conférence annuelle de Google I/O, au quartier général du groupe.
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