Le chiffrement de bout-en-bout arrive sur Line. Le célèbre logiciel de messagerie instantanée, qui est édité par la société japonaise Naver, vient en effet d’annoncer ce mardi l’arrivée d’une fonctionnalité intitulée Lettre Cachetée (Letter Sealing). Celle-ci renforce considérablement la protection des messages que s’échangent les usagers, en les chiffrant immédiatement sur le terminal avant de les transmettre sur le réseau.
Line, qui est utilisé chaque mois par près de 211 millions de personnes dans le monde, explique que ce nouveau réglage de sécurité nécessite au minimum la version 5.3.0 de l’application mobile (disponible sur Android et iOS). Il peut aussi être utilisé pour des échanges entre plateformes différentes, y compris Windows et Mac OS X, à condition que le logiciel soit à jour.
Pour l’instant, l’option n’est pas activée par défaut dans tous les cas. Elle l’est uniquement pour les usagers ayant un seul terminal Android. Elle le sera plus tard pour ceux ayant plusieurs appareils Android, ainsi que les propriétaires d’un ou plusieurs produits iOS, mais aucun calendrier n’est donné. Il est toutefois possible de l’enclencher manuellement en se rendant dans les réglages du programme.
L’enjeu de la vie privée
La protection de la vie privée est aujourd’hui un aspect que les logiciels de messagerie instantanée ne peuvent plus guère passer au second plan. Dans ce monde post-Snowden où les services de renseignement scrutent les communications électroniques, celle-ci est devenue un argument commercial de première importance, à la fois pour conserver les utilisateurs soucieux de leur intimité, mais aussi pour en séduire de nouveaux.
L’an dernier, l’on a ainsi vu des plateformes comme WhatsApp et KakaoTalk se mettre au chiffrement de bout-en-bout. Ce ne sont évidemment pas les seules. LEFF, une très célèbre organisation de défense des droits individuels sur Internet, en recense plusieurs autres dans son comparatif qui passe en revue différents critères de sécurité.
Chiffrement de bout-en-bout
En principe, le chiffrement de bout-en-bout permet à deux correspondants de discuter sans que leurs communications ne puissent être lues par le prestataire du service ou par un tiers quelconque, même en cas d’interception des messages. Pour que ce principe soit valide, il y a évidemment des conditions à respecter, à commencer par le chiffrement local des discussions, c’est-à-dire directement sur le smartphone.
Il faut par ailleurs que les clés requises pour le déchiffrement des messages soient générées et stockées aux extrémités de l’échange (les fameux «bouts»), c’est-à-dire sur le terminal de l’usager et non pas sur un serveur du fournisseur. Ces clés ne devraient jamais quitter le terminal, sauf si l’utilisateur effectue volontairement une action particulière, comme une sauvegarde de clé ou une synchronisation entre deux appareils.
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