Étudiant, il m’est arrivé plusieurs fois d’avoir besoin de consulter des essais ou des travaux de recherche en langue anglaise qu’aucune bibliothèque parisienne n’avait à disposition — ou dans des délais inconcevables pour la rédaction bien trop pressée d’un mémoire. Nous étions plusieurs à nous retrouver sans accès à des documents qui, peut-être, nous éviteraient des journées de boulot. Que ce soit dans le cadre des études ou non, la recherche a besoin d’universalisation et d’indexation pour être efficace : ce travail bibliographique est l’assurance qu’on ne travaille pas pour rien sur des problèmes déjà résolus.
Et pour ces moments où il faut remonter à la source d’une citation ou lire un raisonnement de première main et non son commentaire trouvé sur un site, Wikipédia et la bibliothèque Google ont été des alliés fidèles, capables de trouver des références que nulle autre institution ne semblait posséder. Plusieurs fois pourtant, les livres et essais étaient reproduits sous la forme d’extraits. Combien de fois le passage qui nous intéressait se trouvait dans les fameuses pages indisponibles à la consultation ? Trop, beaucoup trop.
CTRL + F
La semaine dernière, une cour d’appel américaine a confirmé que Google avait bien le droit de numériser tous les livres qu’il voulait aux États-Unis, sans l’autorisation des ayants droit. Cette décision nous approche d’un petit pas du rêve d’une recherche unifiée au niveau mondial et d’un accès à la culture illimité et direct. Car Google ne se limite pas à la numérisation du patrimoine culturel et scientifique : il permet en plus d’y chercher des choses. Finies les heures passées à écumer les 800 pages d’un Hegel ou d’un Gödel à la recherche de la démonstration nécessaire au travail en cours ?
Plus qu’un simple accès au livre, Google offre un CTRL + F à la culture dont les générations futures d’étudiants, d’écrivains, de chercheurs et de lecteurs auront du mal à se passer. On ne peut que les envier.
Pour bien commencer la semaine
- Quand la technologie veut nous endormir
- Tesla rend ses voitures partiellement autonomes
- Le mea culpa tardif de l’industrie publicitaire face aux Ad-Blocks
- Une carte d’identité cognitive pour soigner Alzheimer ?
- L’ANSSI sait hacker vos kits mains-libres pour contrôler Siri et Google Now
- Maelström, quand l’art numérique s’invite à la Philharmonie
En plein essor, le marché de l’analyse du sommeil séduit de plus en plus de clients pressés d’en savoir plus sur leur vie nocturne. Mais dès que l’on se penche sur la question, on découvre une jolie petite industrie du jouet pour adultes. Et derrière elle, des intentions sans doute nettement moins amusantes.
Tesla Motors annonce l’arrivée du mode «Autopilote» pour ses voitures électriques de la gamme S. La mise à jour est prévue jeudi. Elle permettra aux véhicules d’être partiellement autonomes.
L’Internet Advertising Bureau (IAB) a publié un mea culpa pour enfin reconnaître sa responsabilité pleine et entière dans le désastre du marché publicitaire sur internet, aujourd’hui fortement menacé par les Ad Blocks. Mais un retour en arrière est-il possible ?
Des chercheurs de l’université de Yale ont récemment découvert que chaque personne possède un schéma de connexion cognitive identifiable, ce qui pourrait permettre d’anticiper le développement de maladies mentales et neurologiques.
Des chercheurs de l’ANSSI ont réussi à prendre le contrôle de Siri et de Google Now en utilisant les kits mains-libres comme des antennes et le réveil par la voix des assistants.
La Philharmonie de Paris a programmé un week-end dédié à l’art numérique. L’Ensemble intercontemporain s’est produit lors de la soirée Maelström – nous y avons assisté.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !