Contrairement à ce que certains affirment, Elon Musk n’est pas le créateur de ChatGPT. S’il fait bien partie des fondateurs d’OpenAI, qui était à l’époque une entreprise à but non lucratif, Elon Musk l’a quittée en 2018, trois ans après sa création, à cause de multiples désaccords. Il n’a donc pas assisté à la naissance de ChatGPT, ni à la transformation d’OpenAI en une entreprise « à but lucratif plafonné », qui a l’a amenée à être valorisée et associée à Microsoft.
Elon Musk éprouve-t-il des remords ? Depuis l’apparition de ChatGPT fin 2022, le néo-patron de Twitter ne cesse de dire du mal du chatbot, qu’il considère comme dangereux, notamment à cause de ce qu’il considère être une censure de certaines idées de droite (un discours qu’on lui connaît bien chez Twitter). Depuis que Microsoft a intégré ChatGPT à Bing, Elon Musk se montre encore plus sévère. Il se prononce même en faveur de l’arrêt du projet, qui n’est « pas sécurisé » aujourd’hui.
Et si Elon Musk avait raison ?
Comment interpréter le combat d’Elon Musk contre ChatGPT ? S’il est difficile de rentrer dans la tête du milliardaire, tout laisse penser qu’il nourrit une haine contre l’équipe dirigeante d’OpenAI, ce qui influence évidemment sa pensée, alors que ChatGPT rencontre un succès monstre et fascine la planète.
Elon Musk tweete souvent qu’il a créé OpenAI dans un intérêt non lucratif pour ne pas laisser Google seul sur ce créneau et que l’utilisation qu’en fait Microsoft aujourd’hui serait un détournement de son but originel. Il y a certainement du vrai dans sa frustration, mais peut-on vraiment imaginer que Musk n’aurait pas fait pareil s’il était resté ?
Mauvaise foi ou non, plusieurs des problèmes relevés par Elon Musk sont réels. Si ChatGPT fascine aujourd’hui, nos expériences avec l’agent conversationnel de Microsoft Bing prouvent que l’IA ment beaucoup et, parfois, devient agressive et prétend être humaine. Ces comportements ne sont pas normaux et prouvent que la créativité de ChatGPT, couplée à un moteur de recherche sur Internet, n’est pas parfaitement encadrée par Microsoft. Elon Musk a raison quand il dénonce une IA sans aucune régulation. L’homme d’affaires dénonce aussi le traitement des médias qui rigolent des dérives de Bing, alors qu’il les considère dangereuses.
Depuis toujours, Elon Musk a peur de l’IA. S’il se dit excité par les progrès technologiques qu’elle permet d’atteindre, il a souvent présenté cette avancée comme « le plus gros risque pour notre civilisation », comme lors d’une conférence à Dubai le 15 février. Microsoft devrait-il écouter ses conseils en attendant de pouvoir mieux encadrer ChatGPT ?
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