Des opposants au régime de Loukachenko ont détruit un avion russe sur un aérodrome non loin de Minsk, la capitale biélorusse. Les blogueurs et la TV russe ont confirmé une explosion dans cette région.

Le drone devient une arme de résistance. Des membres de l’opposition biélorusse ont revendiqué le 26 février une attaque contre un aéroport militaire abritant des avions russes, non loin de Minsk, la capitale du pays. « L’un des neuf AWACS – système de détection et de commandement aéroporté des forces aérospatiales russes d’une valeur de 330 millions de dollars a été détruit », a déclaré le groupe sur leur Telegram. « C’était grâce à des drones. Les participants à l’opération sont des Biélorusses ».

Le modèle détruit serait un Beriev A-50, un avion militaire équipé d’un radar. Ces appareils sont utilisés pour détecter les défenses anti-aériennes, les missiles ou les appareils de lancement.

Un Beriev A-50 capturé par image satellite, à la base aérienne de Machulishchy à l'extérieur de Minsk, en Biélorussie, le 19 février 2023. // Source : Planet Labs Pbc/Reuters
Un Beriev A-50 vu à l’image satellite, sur la base aérienne de Machulishchy à l’extérieur de Minsk, en Biélorussie, le 19 février 2023. // Source : Planet Labs Pbc/Reuters

Le média britannique The Guardian rapporte que des blogueurs militaires russes et biélorusses ont signalé des explosions le 26 février sur l’aérodrome. L’un d’eux a également indiqué « des dommages à un avion de transport militaire russe ». Par ailleurs, une chaîne de télévision russe, Tsargrad TV, a confirmé une attaque de drone sur la base aérienne, mais l’a imputée à l’armée ukrainienne.

L’appareil aurait été touché par des munitions larguées par deux modèles commerciaux modifiés. Une deuxième munition aurait explosé près du cockpit, neutralisant définitivement l’aéronef. L’organisation antigouvernementale biélorusse BYPOL serait derrière cette attaque.

Une résistance active depuis le début de l’invasion

Le gouvernement biélorusse est partenaire de la Russie dans l’invasion de l’Ukraine depuis le 24 février et le pays accueille des forces russes depuis le début du conflit contre l’Ukraine. Le dictateur Viktor Loukachenko a d’ailleurs autorisé les troupes russes à attaquer Kiev depuis son territoire.

À la suite de la répression des élections avortées de 2020, envoyant plus de 35 000 personnes en prison, une résistance s’est organisée dans le pays. En 2021, le groupe Black Stork a utilisé des drones pour larguer des engins incendiaires sur le siège de la police anti-émeute et d’autres bâtiments gouvernementaux. Un mois avant l’invasion en 2022, un collectif d’hacktivistes biélorusses est parvenu à bloquer le système ferroviaire du pays pour empêcher un transport de militaire russes.

Deux opérations symboliques dans les transformations des moyens de résistance. Les cyberattaques et les explosions de drones sont des moyens abordables et efficaces pour nuire à un régime. D’autres mouvements prendront sûrement exemple à l’avenir.

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