Selon le Wall Street Journal, l’américain Google aurait mis au point un algorithme spécialement conçu pour son service de gestion des ressources humaines. Le but : détecter ceux de ses employés qui sont susceptibles de démissionner. Le géant des moteurs de recherche espère ainsi enrayer la fuite des cerveaux, plusieurs cadres importants de la firme ayant récemment décidé de quitter le navire.
C’est notamment les cas de Tim Armstrong, vice-président de Google, qui a pris la tête du fournisseur d’accès AOL. Ou encore de David Rosenblatt et Sukhinder Singh Cassidy, respectivement en charge de la publicité (le coeur stratégique de Google) et des secteurs Asie-Pacifique et Amérique Latine. D’autres cadres ont quitté Google pour rejoindre Facebook ou Twitter, deux sociétés où le sentiment d’être encore au début d’un édifice à construire est encore très présent, alors que Google est aujourd’hui dans une telle position dominante qu’y travailler est devenu moins excitant.
Pour réaliser cet algorithme orwélien, Google a examiné les promotions obtenues et l’historique des salaires de ses employés, a comparé les courbes avec celles de ses précédentes démissions, a passé le tout à la moulinette mathématique… et en a ressorti ceux qui parmi ses quelques 20.000 employés sont les plus susceptibles de quitter l’entreprise à court terme.
L’algorithme peut ainsi deviner quels sont les cadres qui présentent le risque de trouver leurs capacités sous-utilisées dans l’entreprise, ou (ce qui est plus rare) qui s’estiment sous-payés. Une sorte de divination du bonheur dans l’entreprise.
Fier de cette invention, le DRH de Google Laszlo Bock a expliqué au Wall Street Journal que cet outil pouvait permettre au groupe de « rentrer dans la tête des gens bien avant qu’ils ne sachent qu’ils pourraient vouloir partir« . Gouverner c’est prévoir.
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