Désormais, n’importe qui peut s’emparer de TensorFlow. En effet, Google vient d’annoncer la mise à disposition de son système d’intelligence artificielle dans un billet de blog publié lundi. Grâce à cette ouverture, qui se déroule dans le cadre de la licence libre Apache, chacun peut dès à présent se servir de TensorFlow et l’adapter à ses besoins, en modifiant à loisir son code source.
[floating-quote float= »right »]TensorFlow, outil basé sur le deep learning.[/quote]
Mais c’est quoi, TensorFlow ? Il s’agit en fait d’une méthode reposant sur l’apprentissage profond (ou « deep learning »), explique la firme de Mountain View. Celle-ci s’appuie sur des réseaux de neurones artificiels. Avec un tel dispositif, l’ordinateur, après avoir analysé des milliers de photographies sur tel ou tel sujet, comme un animal par exemple, est capable ensuite d’en détecter sur d’autres clichés.
Google explique que TensorFlow est aujourd’hui mobilisé dans plein de domaines.
« Nous utilisons TensorFlow pour tout, de la reconnaissance vocale dans l’application Google à Smart Reply dans Inbox pour Gmail, en passant par la recherche dans Google Photos », ou dans la recherche web avec RankBrain. « C’est un système d’apprentissage automatique hautement flexible — il peut fonctionner sur un seul smartphone ou travers des centaines d’ordinateurs dans des centres de données ».
Surtout, TensorFlow est bien plus performant que le dispositif de première génération conçu par Google, DistBelief. Grâce à sa flexibilité et son habilité, « il nous permet de construire et d’entraîner des réseaux de neurones artificiels jusqu’à cinq fois plus vite, […] donc nous pouvons l’utiliser pour améliorer nos produits bien plus rapidement », poursuit le groupe.
Nous utilisons TensorFlow pour tout.
Sur le papier, la technologie de deep learning est formidable. Mais en pratique, il y a encore du chemin à parcourir. Google l’admet bien volontiers. « L’apprentissage automatique n’en est encore qu’à ses balbutiements — les ordinateurs d’aujourd’hui ne peuvent toujours pas faire ce qu’un enfant de quatre ans réussit sans effort comme savoir le nom d’un dinosaure après avoir vu seulement quelques exemples ».
Mais même si l’entreprise américaine sait qu’il « y a encore beaucoup de travail devant elle », elle doit dans TensorFlow un « bon point de départ » pour la suite. « Nous espérons que cela va permettre à la communauté de l’apprentissage automatique […] d’échanger des idées plus rapidement, à travers du code fonctionnel et pas uniquement dans des articles de recherche », écrit-elle.
Reste que l’ouverture de TensorFlow est un moyen pour Google d’améliorer son système d’IA en faisant appel à des spécialistes qui ne travaillent pas pour son compte. Il est certain que l’entreprise suivra de près les travaux de la communauté open source sur TensorFlow et qu’elle n’hésitera pas à récupérer pour son compte toutes les pistes qui permettront de l’améliorer… afin d’en faire profiter ensuite ses propres produits.
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