En effet, Kazaa et Grokster intègrent tous deux des sous-programmes (dits « spywares ») chargés de diffuser du contenu publicitaire via l’interface des logiciels, et pour certains, de récolter des informations sur les habitudes des clients. Mais nombre d’utilisateurs se sentant ainsi espionnés ont préféré se ruer vers les versions « propres » de Kazaa (www.kazaalite.com) et de Grokster.
Et c’est ce dernier qui a finalement choisi de réagir en force en envoyant un courrier menaçant à l’hébergeur de UniteTheCows, notre confrère américain :
« Nous avons appris qu’une version hackée non autorisée de notre client Grokster (www.Groskter.com) est hébergée sur vos serveurs ou par l’un de vos clients.[…]Nous vous demandons donc de supprimer ce fichier de votre système étant donné que nous ne l’avons pas autorisé et qu’il s’agit notoirement d’une version hackée de notre client ».
L’hébergeur a immédiatement relayé l’information et l’injonction à UTC, qui a depuis retiré le fichier litigieux.
Rien d’étonnant à voir ainsi réagir Grokster, et Kazaa devrait bientôt suivre cette politique pour combattre KazaaLite. Les « spywares » sont la source principale de revenue de ces entreprises, et la pugnacité de la mode « anti-spywares » commencée il y a quelques semaines ne peut que faire beaucoup de tort à l’ensemble de ces réseaux.
Bien sûr il nous serait facile de crier au scandale et de surfer sur cette vague protestataire, mais il serait tout aussi souhaitable sans doute que les utilisateurs eux-mêmes se remettent en question, car très peu de ces dits « spywares » sont réellement des logiciels espions. Cydoor par exemple, aussi répandu que méprisé, se révèle finalement très « propre » (voir notre article du 20 avril 2002) par rapport au célèbre Gator. Dès lors doit-on fuire à tout prix ces spywares et mettre en péril des réseaux peer to peer de qualité ? Chacun jugera.
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