Depuis 2000, le volume des ventes de l’industrie musicale ne cessent de chuter. Un seul accusé, le piratage. Ou plutôt le vol, comme l’aime à l’appeler Pascal Nègre, et même certains ministres de la culture. Dès lors, les producteurs de camembert qui ont essuyé une chute de 40% des ventes doivent-ils accuser une quelconque montée du vol de fromages ? Et que dire de toute l’industrie des produits de consommation de masse, qui subissent pour la première fois en dix ans une baisse de volume ?

Un article du Monde du 16 juillet explique : « Pour la première fois depuis dix ans, les ventes de produits de grande consommation sont en baisse. Selon l’institut IRI-France, depuis le début de l’année, leur chiffre d’affaires a chuté de 0,8 % à 1 % en volume.« . Et le journal poursuit :

De grandes marques de camembert dit « industriel » accusent un plongeon de 40 % ces trois dernières années. Les plats cuisinés sont en recul de 6 % depuis 2000. Certains dentifrices connaissent une descente aux enfers. L’inquiétude grandit d’autant plus que les causes de cette désaffection restent mal identifiées par les grands groupes, qui rechignent à se remettre en cause. « Le consommateur exprime sa déception face à des marques qui ont échoué à tenir leur promesse de démocratisation de la consommation, analyse Danielle Rapoport, psychosociologue. Celles-ci se sont lancées dans une course à l’innovation, qui n’a pas été perçue par les consommateurs comme un bénéfice réel. L’effet produit a été inverse à celui recherché, en rendant la marque moins désirable. »



Ne peut-on pas y voir un parallèle avec la musique, elle même devenue un produit de consommation de masse, formatté pour satisfaire à la ménagère de moins de cinquante ans ? Le Monde nous indique que les grands groupes d’industriels rechignent à se remettre en cause, mais qui peuvent-ils accuser ? Les voleurs ? Contrairement à l’industrie musicale, les grands producteurs de produits consommables ne peuvent pas trouver de bouc émissaire et en profiter pour faire édicter des lois aberrantes. Les majors sont certainement victimes, comme beaucoup de professionnels, d’un changement de comportement général de consommation.

La comparaison évidemment absurde entre le le camembert et le P2P, n’est peut-être pas, au fond, si absurde que ça…

(merci à just4see pour l’information)

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