Pour répliquer à ChatGPT, au cœur de l’actualité depuis des mois, et pour montrer aussi qu’il est dans le coup, Google a l’intention de mettre de l’intelligence artificielle dans beaucoup de ses produits et services. L’entreprise américaine a aussi lancé Bard, son agent conversationnel reposant sur le modèle de langage LaMDA, qu’il avait présenté en 2021.
Parmi les outils de la firme de Mountain View appelés à se mettre à la page de l’IA, il y a Google Messages. La messagerie instantanée doit bientôt recevoir une mise à jour qui donnera à l’application mobile des capacités permettant de générer des réponses pré-écrites. C’est ce que le site 9 to 5 Google avance, après l’analyse du code source du logiciel.
Quid de la confidentialité des données dans Messages ?
Dans la version bêta de Google Messages, un nouveau bouton d’action a été vu à gauche de celui permettant d’appeler les emojis, dans le champ de saisie de texte. L’icône montre un symbole qui évoque quelque chose qui étincelle… c’est ce même visuel qui est utilisé pour Bard, signe que la commande servira à appeler le chatbot pour lui faire générer du texte.
Concrètement, on peut s’attendre à ce que l’agent conversationnel soit capable de tenir compte de l’historique des échanges sur Messages. Avec ces éléments de contexte en main pour comprendre la nature de la discussion, le chatbot pourrait alors suggérer une ou plusieurs réponses. Peut-être que l’appui successif sur le bouton génèrera une suite de propositions.
L’outil, s’il est effectivement déployé, soulèvera inévitablement des questions sur la façon dont il assure la confidentialité et la protection des données se trouvant dans les discussions de Messages. En effet, l’application, qui imite le fonctionnement des SMS, avec des options plus poussées, sert aussi à des conversations privées, qui peuvent contenir des informations sensibles.
De fait, ce service de génération automatique de texto rappelle un peu un outil similaire dans l’approche, sur Gmail. Depuis 2015, le service de webmail opère une fonctionnalité appelée « Smart Reply ». En 2018, 10 % des réponses envoyées sur Gmail provenaient de ces réponses suggérées (qui peuvent être désactivées), selon l’entreprise américaine.
La messagerie bénéficie déjà d’un portage de Smart Reply, mais que ce soit par mail ou par SMS, les propositions de réponse sont élémentaires. Il n’y a que des courtes répliques, comme « Merci », « C’est noté » ou bien « Ce soir », basées sur le dernier message reçu. En interfaçant Bard à Smart Reply, les réactions devraient être bien plus riches et fournies.
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