Samedi, quelques dizaines d’utilisateurs de Twitter ont reçu un message du réseau social pour les prévenir que leur compte était l’objet de tentatives d’attaques opérées « peut-être » par des « agents commandités par un État ». Il n’existe aucun lien apparent entre les personnes ayant reçu ce message, si ce n’est qu’il s’agit quasiment tous d’activistes de la protection de la confidentialité des échanges sur Internet, qui sont impliqués à différents degrés dans le réseau Tor.
Plusieurs nationalités d’activistes ont ainsi été visés, au Canada, aux États-Unis, ou en France. « Nous n’avons aucune piste sur l’origine des attaques pour le moment », nous indique @chiffrofete, l’un des internautes ayant reçu le message, organisateur des Cafés Vie Privée qui enseignent aux utilisateurs comment protéger leur vie privée avec des outils de chiffrement et de messageries sécurisées. « À part Tor, nous n’avons pas d’autres points communs pour le moment ».
L’internaute @aeris22, qui se décrit avec ironie comme « groupe crypto-terroriste individuel auto-radicalisé sur l’Internet digital », a également reçu le même message. Il est impliqué dans plusieurs projets liés à la sécurisation des communications, et donne régulièrement des conférences sur le sujet.
https://twitter.com/aeris22/status/675614141600673792/photo/1
« Nous pensons que ces agents (qui sont peut-être associés à un gouvernement) ont éventuellement essayé d’obtenir certaines informations telles que des courriels, des adresses IP, et/ou des numéros de téléphone », écrit Twitter qui n’explique pas l’origine de ses soupçons, pour conserver le secret de ses méthodes de détection. Le réseau social précise simplement qu’il n’a aucune preuve de l’accès à des données du compte, mais prévient qu’il poursuit son enquête.
« Il se peut que votre compte n’ait pas été visé spécifiquement par ces activités suspectes, mais nous souhaitions vous prévenir dès que possible », ajoute Twitter. « Nous sommes conscients que cette situation puisse revêtir une importance particulière si vous tweetez sous un pseudonyme ».
En octobre dernier, Facebook avait prévenu qu’il dirait à ses utilisateurs s’ils sont potentiellement victimes d’attaques commanditées par des États. Google avait déjà la politique depuis 2012. Twitter n’avait pas fait de telle annonce, mais il a visiblement décidé d’appliquer les mêmes méthodes.
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