Attention il y autant de spoilers dans cet article que de midichloriens dans le sang de Yoda, ne le lisez surtout pas si vous n’avez pas vu le nouveau Star Wars.
Ça y est : une nouvelle génération a pu mettre un pied dans Star Wars et celles qui ont grandi avec la première ou la deuxième trilogie s’y replongent avec un plaisir non dissimulé, comme une grande réunion avec une famille lointaine, très lointaine, dont on avait pas eu de nouvelles depuis trop longtemps. Et dans ce nouveau long métrage d’un peu plus de deux heures signé J. J. Abrams, certaines scènes nous ont particulièrement fait vibrer. Voilà lesquelles et surtout, pourquoi.
Lucasfilm LTD + STar Wars
Peu de choses en ce monde donnent autant de frisson à un fan que le logo de Lucasfilm qui apparaît sur fond noir, suivi d’un bref silence, suivi du logo Star Wars accompagné par les premières notes du thème de John Williams. On a beau le connaître par cœur, à chaque fois les sensations sont là. La musique compte beaucoup à ce moment-là : difficile de ressentir la même chose sans elle. Pour preuve, le premier trailer pour l’épisode IV qui ressemble à n’importe quel nanard dans l’espace.
Et comme des habitués, on regrette qu’il n’y ait plus de fanfare avant les premières notes, même pas celle que Disney avait ajouté sur les épisodes VOD… même si rien ne remplacera celle de la Fox qu’on entend jusque sur les bandes originales mais qui ne distribue plus la licence.
Le Pan down star destroyer
S’il y a un plan à ne pas manquer dans un Star Wars, c’est celui où la caméra qui fixait les étoiles se baisse petit à petit pour se centrer sur l’action du film. Et Abrams a réussi à proposer une scène à l’esthétique léchée : les formes triangulaires et pointues d’un immense Star Destroyer qui se détache en contre-jour. Parfait.
Poe, notre nouveau pote
C’est un pilote exceptionnel mais qui ne se la raconte pas. Il est juste drôle, aimable au sens propre, on a envie de l’aimer, tout de suite, de prendre un verre avec lui dans un troquet des bas-fonds de Coruscant pour parler dogfight. Même dans les moments les plus critiques, il ne va pas hésiter à placer un petit trait d’humour… cela ne déstabilisera pas Kylo Ren pour autant, mais on le sent tout de suite en confiance même dans les situations désespérées. On a notre nouveau Han Solo qui sera à coup sûr beaucoup plus présent dans les futurs films.
Finn
Finn est un stormtrooper traumatisé, attachant dès sa première apparition. Contrairement aux clones de la prélogie, on apprend qu’il fait partie d’un programme de recrutement dès le plus jeune âge instauré par le Premier Ordre. C’est lui qui, le premier, réalise le fantasme de beaucoup de fans : savoir ce qui se cache derrière le masque d’un stormtrooper. Des hommes, avec des émotions, qui sont choqués quand un pote se fait descendre par un ennemi et qui ne peuvent pas exécuter un ordre s’il est contraire à leur morale. Ce n’est plus le pion sans libre arbitre de la première trilogie.
Les ruines de l’empire
Petit pincement quand on voit ce que sont devenus les immenses AT-AT qui ont détruit la base rebelle de Hoth ou les Destroyers impériaux. Des maisons pour les pillards du désert, des lieux où le butin égale le danger. Les plans d’Abrams sur ces ruines technologiques perdues dans les sables sont à la fois beaux et enivrants.
Le vaisseau de la décharge
Course poursuite avec BB-8, Rey et Finn et deux Tie Fighters. Plan de face. Deux vaisseaux au choix, une Rolls de l’espace et un déchet volant. La Rolls se fait dézinguer par le Tie Fighter. Plan sur le déchet : le Faucon Millenium. L’engin prend tout l’écran et arrive de manière si rapide et si bien amenée que notre petit cœur en prend un coup. Il est là. Il est de retour. Il faut qu’il vole. Et c’est ce qu’il va faire.
Solo et le wookie
Même si nombreuses seront les apparitions remarquées de figures clefs de l’univers, l’entrée de Solo qui retrouve son vaisseau avec son fidèle Chewbacca sur les talons est particulièrement réussie. Et comme par hasard, c’est dans les soutes de contrebande que se cache le trio qui a cru échapper ainsi aux stromtroopers. La vanne sur le Kessel Run finit de faire monter les larmes aux yeux du spectateur : oui, la légende est de retour.
Les Tie Fighters sous le soleil
Ça ne dure qu’une demi seconde, mais le plan des Tie Fighters qui arrivent pour traquer les fugitifs réfugiés dans la Cantina qui a troqué le jazz pour du raggae est sublime. On l’avait aperçu sur le teaser japonais du film, il est encore plus effrayant dans le long métrage.
L’attaque des x-wing
La Résistance arrive… Toute la scène de combat entre les Tie Fighters et les X-Wing au-dessus d’une mêlée qui était perdue d’avance par notre duo devenu trio devenu quintet est épique à souhait. C’est la charge de la cavalerie réinventée. Et les cascades de Poe, le nouveau meilleur pilote de la galaxie, ne font que rendre cette escarmouche plus excitante.
BB-8, c’est un peu la version chaton d’un droïde
BB-8 et R2-D2 (et toutes les scènes BB-8)
BB-8 gagne haut la main sa place au panthéon des robots les plus mignons de l’histoire du cinéma. C’est un peu la version chaton d’un droïde : il pourrait faire n’importe quoi dans n’importe quelle situation qu’il nous ferait lâcher un « aaaaw » béat. Alors quand il va à la rencontre du grand R2-D2 encore endormi pour taper sa petite tête mouvante sur la carlingue de métal bleue et blanche, c’est la déchirure. Et pourtant, il avait raison : R2-D2 est la clef, comme souvent. Même s’il prend un sacré coup de vieux avec ce petit nouveau qui lui vole la vedette.
berserk chewie
Il ne faut pas énerver un Wookie. Même si tu es un Sith. La fureur de Chewbacca après l’assassinat de Solo par Kylo Ren est parfaitement maîtrisée, évitant tout le kitsch et le pathos pour ne laisser que la rage brute du compagnon qui vient de perdre son meilleur ami. C’est d’ailleurs ce coup de blaster qui va permettre d’affaiblir Ren pour le combat final, l’opposant à deux rookies de la Force.
Rey et le sabre de luke
Quand Finn, après un valeureux combat pour quelqu’un qui ne maîtrise pas l’art du sabre laser, s’est fait rétamer par Ren, le sabre laser de Luke se retrouve dans la neige. Kylo Ren tente alors de se l’approprier, mais c’est vers la main de Rey, qui maîtrise la force à vitesse grand V, que le sabre se dirige. C’est elle, le nouvel espoir, la nouvelle Jedi badass qu’on attendait tant.
Le combat qui suit n’est qu’une preuve du potentiel énorme de cette jeune orpheline initiée à la Force dont on ne sait pas encore grand chose mais qui marie, comme Anakin et Luke, l’excellence au pilotage d’engins spatiaux et les arts Jedi. D’ailleurs, on retrouve avec Kylo et Rey l’intensité d’un duel qui joue moins sur la technique chorégraphie que sur les échanges physiques et verbaux.
Deux mots également sur Daisy Ridley, qui incarne ce nouveau personnage central : c’est une excellente actrice dans son premier rôle au cinéma. Un choix de casting aussi audacieux que génial. Et pour la première fois dans un Star Wars, Ridley incarne une femme qui a un vrai rôle à l’écran, qui n’est pas celui de plaire au héros. C’est elle, l’héroïne sur qui l’histoire repose.
Luke
L’île, le Faucon, Rey, Chewie, R2-D2… Luke, devenu à son tour le vieil ermite. Star Wars, c’est une histoire de passage, de transmission, de lien entre l’ancien et l’avenir… et dans les deux sens. La dernière scène filmée par Abrams, figée dans ce geste de Rey vers Luke et qui aurait dû être de Luke vers Rey, est une allégorie de toute la saga. Un final à la Aguirre, où toute la profondeur se lit en un plan et qui ouvre une suite qui s’annonce aussi épique que son entrée en matière.
Voilà pour nous… jusqu’à la prochaine séance qui ne saurait tarder. Et vous ?
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