Filtres anti-spam, prudence des utilisateurs, utilisation de boites aux lettres poubelles… malgré toutes ces astuces, l’industrie du spam arrive toujours à passer. Pour combattre ce fléau, Yahoo a finalement a remis au goût du jour une vieille idée jamais mise en pratique : faire payer l’expéditeur contre un somme dérisoire. C’est le projet CentMail.

Comment en finir avec le spam ? Cela fait des années que les fournisseurs d’accès, les industriels et les internautes s’arrachent les cheveux sur cette question. Car malgré la mise au point de filtres toujours plus performants ou une expérience accrue de la part des utilisateurs, il suffit qu’une toute petite portion d’internautes continuent de cliquer et d’acheter du contenu véhiculé par ces pouriels pour que ce business reste rentable. Et convaincre les spammeurs que cette activité, ça marche !

Si les chiffres varient selon les statistiques , tous se rejoignent sur un point : le spam représente au moins 90 % des courriers électroniques échangés sur Internet. Pour Symantec, il était de 90,4 % en mai 2009 tandis que Microsoft tablait plutôt sur un score de 97 % [PDF]. En 2006, plus de 95 % des courriers électroniques échangés en France étaient des spams.

Pour casser cette mécanique, Yahoo a remis au goût du jour une vieille idée qui serait très certainement dissuasive pour les spammeurs, mais qui n’a jamais été mise en pratique, de peur de susciter l’ire des internautes : faire payer à l’expéditeur une sorte de timbre virtuel pour lui permettre ensuite de transférer son message. À très bas prix, ce qui se révélerait tolérable pour un internaute deviendrait en revanche insupportable pour cette industrie, habituée à diffuser des millions et des millions de messages chaque jour.

Intitulé CentMail, le projet actuellement en version beta privée chiffre le mail à 0,01 $ ou propose d’acquérir un lot de 500 timbres CentMail pour 5 $. Partant du principe que le spammeur ne va jamais payer pour envoyer ses e-mails, le timbre CentMail sera alors une sorte de garant numérique assurant la provenance du message et validant son contenu. Et quand bien même le spammeur déciderait d’acquérir des timbres CentMail pour poursuivre son activité, il serait rapidement limité par le coût final de cette opération.

Yahoo sait très bien que le projet CentMail sera vraisemblablement mal accueilli par les internautes, c’est pourquoi l’entreprise a décidé de jouer sur un autre tableau : le caritatif. CentMail ne serait dès lors pas un moyen détourné pour s’enrichir sur le dos des courriers électroniques, mais permettrait de financer ces projets humanitaires et sociaux que l’internaute pourra librement choisir.

L’association du caritatif et du combat contre le spam parviendra-t-elle à convaincre les internautes ? Pour réussir, CentMail devra absolument réunir suffisamment d’individus autour du projet pour ne serait-ce qu’influer sur l’évolution des pourriels. Et surtout,résoudre les quelques problèmes qui pourraient apparaitre, que Yahoo essaie de surmonter à travers une foire aux questions déjà bien remplie.

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