Vous l’avez sans doute déjà vu à la télévision ou sur votre fil Twitter. Alors que la police suspectait jeudi la présence d’un gilet explosif sur l’homme abattu devant un commissariat du 18e arrondissement de Paris, c’est un robot de déminage qui a été chargé d’aller inspecter le forcené, pour découvrir finalement qu’il s’agissait d’un explosif factice.
Mais quel est ce robot utilisé par la police française depuis quelques années ? Il s’agit de Teodor (ou « Théodore » dans sa version francisée), un beau bébé métallique de 375 kg mis au point par la société britannique Cobham, spécialiste de la fourniture de technologies militaires. Il a été produit à quelques 450 unités dans le monde, et est présent dans 41 pays, dont la France qui les a fourni à ses différents centres de déminage.
Son nom est l’acronyme de « Telerob Explosive Ordnance Disposal and Observation Robot », ou « Robot commandé à distance de déminage militaire et d’observation ».
Monté sur des chenilles à ressorts, Teodor est d’abord un robot tous terrains, capable de franchir des obstacles et de pentes à 45 degrés, et de se déplacer (à 3 km/h) aussi bien sur un terrain dur que sur le sable ou la neige. Son principal instrument est sa pince articulée, mais il dispose de nombreux autres instruments en accessoires (.pdf), dont quatre peuvent être embarqués sur l’engin et être interchangés automatiquement selon les besoins sans intervention humaine : marteaux, perceuses, mousquetons, scie circulaire, pic à glace, scie…
Équipé selon les modèles de quatre caméras (une sur la pince pour les commandes de précision, deux à l’avant pour la conduite, et une en hauteur pour la vue d’ensemble), le robot peut aussi être doté de caméras stéréoscopiques (3D) pour mieux apprécier la profondeur d’une scène d’intervention, d’une caméra à vision nocturne ou d’une caméra infrarouge.
Teodor est piloté à distance par signal radio ou par fibre optique jusqu’à une longueur de 200 mètres, avec un protocole de communication propriétaire qui doit garantir la sécurité et la fiabilité des opérations. Le pilotage se fait à partir d’une console munie de deux joysticks et de différents boutons qui permettent de contrôler précisément les mouvements de chacune des articulations de la machine; grâce à une interface intuitive qui pourrait être celle d’un jeu pour enfants, en beaucoup plus sophistiqué et beaucoup plus cher :
Enfin, la console peut être installée sur un centre de commandement qui dispose de sa propre batterie pour assurer son autonomie sur tous les terrains d’intervention, et d’un écran TFT pour accéder à l’image fournie par les différentes caméras.
En vidéo :
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