L’Amérique pave la route de la voiture autonome avec un plan à 4 milliards de dollars, souhaité par Obama himself.

Les constructeurs automobiles travaillent de plus en plus sur les voitures autonomes et le sujet avance vite. Si la technologie progresse à grand pas, la législation et les infrastructures sont encore loin d’être prêtes pour ce bouleversement. C’était en tout cas l’avis général au salon ITS, le rendez-vous des institutions et des entreprises qui travaillent autour des systèmes et services de transports intelligents, qui avait lieu à Bordeaux en octobre dernier. Le secrétaire d’état aux transports Alain Vidalies estimait que l’on ne verrait pas de voiture autonome de Niveau 5 (le niveau où la voiture peut se passer entièrement du chauffeur) avant au moins 2030.

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Ce C4 Picasso de Citroën était allé de Paris à Bordeaux, tout seul, comme un grand

un plan ambitieux

Le gouvernement américain de son côté prend les devants pour s’assurer que ce futur puisse avoir lieu. Au salon de l’automobile qui a lieu actuellement à Détroit, le Secrétaire aux Transports Anthony Foxx a proposé un plan ambitieux pour paver la route d’un futur sans conducteur sur le territoire américain.

Foxx a déclaré dans un communiqué que « nous sommes sur le point d’entrer dans une nouvelle ère de la technologie automobile qui a le potentiel de sauver des vies, réduire les émissions de gaz à effet de serre, et de transformer les déplacements du peuple américain. »

Des étapes importantes seront franchies par le projet dès cette année. La NHTSA, l’agence fédérale américaine en charge de la sécurité routière, devra travailler avec les industriels pour développer un ensemble de règles nationales concernant l’utilisation des véhicules autonomes. Pour l’instant, les constructeurs de voitures autonomes — comme Google avec ses Google Car — doivent négocier avec chaque état avant de commencer leurs opérations.

Des règles fédérales permettraient d’accélérer le déploiement de véhicule d’essai en unifiant la législation sur l’ensemble du territoire. Le communiqué précise cependant que les états garderont un pouvoir décisionnel — mais les règles nationales auront la priorité. En l’occurrence, elles pourraient autoriser des voitures sans aucun conducteur, même en Californie, état qui demande à l’heure actuelle qu’une personne soit derrière le volant à tout moment.

La Model S de Tesla Motors peut déjà conduire toute seule sur autoroute

La Model S de Tesla Motors peut déjà conduire toute seule sur autoroute

développer un ensemble de règles nationales concernant l’utilisation des véhicules autonomes

un dialogue entre constructeurs et régulateurs

La NHTSA va également permettre le déploiement de 2 500 véhicules autonomes sur les routes pendant 2 ans. Ces véhicules pourront ne pas être équipés de volants ou de pédales, des prérequis habituellement demandés par le Département des Transports.

Le secrétaire aux transports à demandé aux constructeurs d’entamer un dialogue avec les autorités afin de faire avancer la législation sur les voitures autonomes, quand ils considèrent par exemple que la réglementation actuelle n’est pas assez claire. Le communiqué reprend le cas de BMW qui avait demandé aux régulateurs si son système de parking automatique respectait les normes de sécurité fédérales.

Le projet est fermement soutenu par le président Obama

D’une manière plus générale, Foxx souhaite que les constructeurs accélèrent l’implémentation de technologies de communication V2V (véhicule à véhicule) et il encourage les édiles à prendre en compte les voitures autonomes dans leurs logiques de planification urbaine.

Pour être efficace, les voitures autonomes devront communiquer entre elles et avec leur environnement

Pour être efficace, les voitures autonomes devront communiquer entre elles et avec leur environnement

un avenir sans conducteur

L’autonomisation complète des véhicules permettrait de rendre la ville plus agréable pour ses habitants. Des sociétés comme Uber ou Lyft ont déjà déclarées travailler sur des services de taxi autonomes. Elles souhaitent redéfinir la manière dont on utilise la voiture en nous affranchissant de la propriété d’un véhicule.

Une voiture passe en effet la plus grande majorité de son temps inutilisée. En partageant une voiture entre plusieurs utilisateurs, ces services permettraient par exemple de libérer une quantité substantielle de places de stationnement, autant d’espace que pourraient se réapproprier les citadins.

Le projet est fermement soutenu par le président Obama qui a promis d’inclure 4 milliards de dollars dans le budget de 2017 pour soutenir le marché du véhicule autonome sur une période de 10 ans.

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