Un modèle de drone de combat inédit a été aperçu dans le ciel de Moscou ce 30 mai. L’Ukraine aurait tenté d’attaquer la capitale russe avec le « Beaver », le Castor en français, un appareil kamikaze.

Moscou a eu droit à la plus importante attaque de drone ukrainien ce 30 mai, depuis que le Kremlin a décidé d’envahir l’Ukraine. 16 appareils ont été détectés, mais le nombre total n’est pas encore défini. Tous ont été détruits, trois d’entre eux ont laissé des dégâts mineurs contre des bâtiments civils.

Parmi les appareils ayant ciblé Moscou aujourd’hui, un étrange modèle intrigue les spécialistes. Avec son long « nez », le drone donne l’impression de voler en arrière. On ne peut déterminer à 100 % le modèle, mais tout porte à croire qu’il s’agisse d’un « Beaver », ou « Castor » en français. Deux vidéos permettent d’observer plus précisément ce nouvel appareil téléguidé.

Le drone Beaver, un nouvel engin suicide

Ce drone, fabriqué par Ukroboronprom une association de constructeur pour l’armée ukrainienne, est encore inédit dans le ciel de Moscou. Le grand public a pu le découvrir grâce à l’influenceur ukrainien Ihor Lachen. Le blogueur l’a décrit comme un « drone suicide » dans un post Telegram publié en décembre 2022.

L’engin de taille moyenne ferait environ trois mètres de long et contiendrait une charge explosive pour aller exploser contre une cible donnée. Ihor Lachen indiquait à l’époque cinq appareils ont été produits pour environ 450 000 euros.

Chaque chiffre correspond à une partie du drone.  Le 1 représente le nez avec deux ailerons latéraux, le 2 pour les grandes ailes, et le 3 pour la queue. // Source : Ihor Lachen / Twitter / OSINT Defender
Chaque chiffre correspond à une partie du drone. Le 1 représente le nez avec deux ailerons latéraux, le 2 pour les grandes ailes, et le 3 pour la queue. // Source : Ihor Lachen / Twitter / OSINT Defender

Concernant son rayon d’action, le « Beaver » devrait dépasser les 500 km de distance, s’il est envoyé depuis la frontière ukrainienne sur Moscou. Sa charge explosive ainsi que ses capacités de renseignement ne sont pas encore déterminées.

L’appareil arbore une forme dite de « canard » : la surface est bien plus importante qu’à l’avant, l’hélice de propulsion étant à l’arrière. De nombreux appareils volants ont pris cette allure et les constructeurs en produisent encore tels que le Chengdu J-20, un avion de chasse furtif chinois. Ce fuselage permettrait d’éviter le décrochage – une perte de vitesse – de l’engin volant. Le nom pourrait être potentiellement donné en rapport avec une vidéo humoristique d’un soldat ukrainien tentant de retirer un castor d’une tranchée sur le front.

L’attaque du 30 mai peut être un test de comparaison avec d’autres modèles ukrainiens, notamment l’UJ-22, déjà utilisé pour attaquer Moscou. L’Ukraine a développé un nouvel appareil de reconnaissance, le SHARK UAV, ainsi que des modèles navals utilisés pour frapper les navires russes.

De nombreux drones de tourismes ont également été modifiés pour être déployés en zone de combat proche. L’armée ukrainienne n’hésite pas à en produire rapidement et essayer sur le terrain pour en juger l’efficacité. Si le « Beaver » a pu atteindre Moscou ce 30 mai, il sera potentiellement utilisé pour d’autres missions, plus proche de la frontière, comme la destruction de raffinerie par exemple.

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