Quels articles Wikipédia correspondent à l’endroit où vous êtes ? C’est une fonctionnalité que propose l’encyclopédie depuis dix ans, avec le service « Nearby » (« À proximité », en français). Vous autorisez le site à accéder à votre localisation et il peut ensuite vous présenter les lieux qui se trouvent aux alentours — et distants au maximum de quelques kilomètres.
Cette option est disponible à cette adresse, accessible depuis n’importe quel PC. Le fait est toutefois qu’elle est peu intéressante à utiliser dans ce cadre : si vous avez un ordinateur de bureau, celui-ci va rester certainement à sa place. Vous aurez donc vite fait le tour de tous les points d’intérêt autour de votre domicile ou de votre lieu de travail.
C’est sur mobile qu’elle a un vrai potentiel, lorsque vous êtes en déplacement — en vacances, l’option est géniale pour découvrir ce qu’il y a d’intéressant dans les parages. Le problème, c’est qu’il n’existe aucun raccourci immédiat sur la page d’accueil de Wikipédia. Quant à l’application mobile, elle n’inclut aucun bouton dédié pour y accéder.
Wikipédia planche sur un retour de Nearby
La bonne nouvelle, c’est que cette situation très peu commode va possiblement changer : des réflexions sont en cours au sein de l’équipe en charge des applis chez Wikimédia (l’organisation qui chapeaute Wikipédia et les différents projets culturels périphériques, comme Commons ou le Wiktionnaire). L’objectif ? Rétablir l’option « Nearby » dans l’application.
Celle-ci existait par le passé, mais a été supprimée « en raison de problèmes de performances », indique un message présentant l’état des lieux de ce projet. Il n’est pas garanti avec certitude que « Nearby » reviendra — l’idée est envisagée depuis ce printemps sérieusement. L’un des enjeux consiste à déterminer quelle sera la carte qui servira de socle pour positionner les articles.
« Avec la possibilité que les cartes open source s’améliorent avec le temps et les changements de tolérance à l’égard de Google Maps, nous avons pensé que c’était le bon moment pour envisager de rétablir cette fonctionnalité », indiquait l’équipe en mars. Trois noms sont considérés : l’inévitable Google Maps et deux variantes libres : Mapbox et MapLibre.
Chaque option a ses avantages et ses inconvénients : Maps est facile à intégrer et ne nécessite qu’un support minimal. Le problème, c’est qu’il n’est pas open source, ne marche pas sur des appareils sans les services Google et est payant. Mapbox a des « problèmes de licence et des coûts associés aux chargements de cartes ». Et pour MapLibre, c’est le poids des cartes et l’absence de quelques fonctionnalités qui posent des difficultés.
Les internautes utilisant l’application mobiles sur Android sont invités à donner leur point de vue, notamment dans l’usage qu’ils ont de Wikipédia sur mobile et leur avis sur les diverses options qui s’ouvrent à eux. Rien ne dit que ce projet ira à son terme, mais le chantier avance malgré tout, y compris au niveau technique, comme on peut le voir dans des pages de suivi de gestion.
Il reste toutefois encore du travail et un certain nombre d’obstacles à considérer : quelles seraient, par exemple, les implications juridiques en utilisant Google Maps, qui n’est pas libre ? Ensuite, comment permettre à celles et ceux ne voulant pas s’en servir de « sortir » de Maps ?
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