Décembre 2022. Profitant d’un prix canon et d’une offre de remboursement en différé, j’investis dans un téléviseur LG G2. J’aurais pu prendre une C2, le modèle d’en dessous, et économiser quelques centaines d’euros. Outre le design, la différence entre les deux produits n’est pas flagrante (la G2 est un peu plus lumineuse). Aujourd’hui, je regrette mon choix : la remplaçante de la G2, la G3, crée un fossé immense avec la génération précédente du côté de la puissance lumineuse. C’était difficile à anticiper, puisque la technologie OLED faisait du surplace depuis plusieurs années.
Qu’est-ce qui a poussé LG à faire un grand bond en avant en 2023 ? L’arrivée d’une nouvelle technologie sur le marché des téléviseurs : le QD-OLED, dont les promesses sont immenses du côté des performances (en matière de luminosité, notamment, le principal défaut de l’OLED). En prime, le QD-OLED est porté par Samsung, son plus grand ennemi. LG a donc travaillé afin de trouver une parade pour booster les prouesses de l’OLED classique : une couche de microlentilles placées devant la dalle, associée à une plaque de refroidissement introduite sur la G2. Les résultats sont littéralement éblouissants.
Une télé plus à l’aise quand elle est accrochée au mur
La lettre « G » du nom G3 n’a pas été choisie au hasard. Elle renvoie en réalité au mot « Gallery ». Concrètement, cela veut dire que LG souhaite que vous exposiez votre télévision, en l’accrochant au mur. D’ailleurs, dans la boîte de la G3, vous ne trouverez aucun pied conventionnel. Il s’agit d’une option, facturée 200 € (il pivote et est légèrement incliné vers l’arrière). À la place, la G3 est livrée avec une accroche murale, laquelle est pensée pour que la TV soit plaquée contre le mur, avec un minimum d’espace.
Esthétiquement, la G3 est donc très réussie, avec un cadre en aluminium du plus bel effet, des bords ultra-fins et cette impression qu’elle ne fait qu’un avec votre décoration (elle est vraiment collée au mur). Bien sûr, LG s’est arrangé pour que le dos du téléviseur intègre des passages pour les câbles, pour qu’ils soient dissimulés et ne viennent pas se mettre entre la télévision et le mur. Pour qui rechercherait une intégration sans prise de tête et clé en main, la G3 est idéale. Il ne lui manque qu’une chose : un boîtier qui déporterait l’électronique, comme la solution OneConnect vue chez Samsung. Il permettrait de limiter les branchements directement sur la télévision à un seul câble.
Du côté de la télécommande, on ne change pas une équipe qui gagne. C’est exactement la même que sur la G2, c’est-à-dire la Magic Remote qui fonctionne avec la reconnaissance de mouvements (très pratique à l’usage, puisqu’il suffit de pointer). En revanche, malgré un positionnement haut de gamme, la G3 est privée d’une télécommande rétroéclairée. C’est toujours dommage quand on dépense plusieurs milliers d’euros.
Une luminosité record pour une télé OLED
Teintes rosées ?
Certaines dalles OLED de LG sont touchées par un phénomène : une légère teinte rosée, surtout visible dans certains axes sur le côté gauche quand du blanc est affiché. Il peut encore être présent sur la G3, mais il faut vraiment avoir des yeux bioniques.
1 454 nits : voilà la luminosité mesurée par le site d’expertise Rtings (sur une fenêtre de 10 %). L’an dernier, la G2, pourtant considérée comme très lumineuse, grimpait à 950 nits sur des tests équivalents. Cela représente un bond en avant de 53 %. C’est colossal, surtout quand on sait que la technologie OLED a vite stagné et n’a fait que quelques dizaines de nits d’une génération à l’autre. Pour le coup, l’évolution d’une G2 à une G3 est palpable — elle est même dommageable pour celles et ceux qui auraient investi dans une G2 en pensant que le modèle d’après serait à peine meilleur (ce qui est mon cas).
À quoi sert une luminosité plus poussée ? Outre l’agrément de confort (possibilité de mieux apprécier la télévision dans un environnement fortement éclairé), la dynamique d’image est bien meilleure. Un constat qui vaut surtout pour les contenus HDR, avec un plus grand écart entre les scènes sombres et celles lumineuses. Évidemment, l’OLED n’a rien perdu de ses autres qualités, à commencer par ses noirs vraiment noirs (les pixels émettent leurs propres lumières et peuvent donc s’éteindre complétement) et des couleurs parfaites. La G2 offrait l’une des plus belles images du marché en 2022 et la G3 s’inscrit dans sa lignée, en la dépassant sur l’un des rares défauts de la technologie.
La G3 profite par ailleurs de toutes les avancées de LG en matière de traitement d’image. Grâce à des algorithmes qui n’ont fait qu’évoluer avec le temps, le téléviseur se fend d’un rendu tout à la fois naturel et détaillé (même avec des contenus HD, qui profitent d’une belle mise à l’échelle). Il faudra veiller à ne pas trop pousser les fonctions censées améliorer l’image, mais en sortie de carton, avec le mode Filmmaker enclenché, la G3 saura flatter votre rétine sans aucun problème. L’alliance entre une forte luminosité (maîtrisée, rassurez-vous) et des noirs d’encre est imparable : en matière de profondeur d’image, la G3 en impose. Sur des contenus 4K HDR, c’est vertigineux et vous prendrez énormément de plaisir devant vos films, séries et jeux vidéo.
Un téléviseur polyvalent
Les performances hallucinantes de la G3 ne seraient rien sans une polyvalence difficile à prendre en défaut. Sur ce point, là encore, c’est un sans-faute. La télévision est vraiment à l’aise avec tous les types de contenu. Films, séries, sports, contenus SD, contenus HD, contenus 4K, contenus HDR (il ne manque que le format HDR10+, peu répandu), jeux vidéo… La G3 peut tout sublimer. Sur le terrain du gaming, elle offre quatre ports HDMI 2.1, compatibles avec toutes les fonctionnalités disponibles sur PS5, Xbox Series S et Xbox Series X (mode faible latence automatique, VRR pour améliorer la fluidité…). La latence est imperceptible et, pour qui chercherait un téléviseur d’abord pour les jeux vidéo, alors la G3 se pose en candidate idéale. D’ailleurs, certains fabricants devraient en prendre de la graine : ne proposer que deux ports HDMI 2.1 sur quatre est une hérésie sur le segment du haut de gamme.
Du côté du système d’exploitation, la G3 tourne sous la dernière version de webOS, laquelle intègre un nouveau centre de contrôle inspiré des smartphones (beaucoup plus agréable, visuellement). On y trouve sinon l’essentiel des applications de streaming, de Canal+ à Disney+, en passant par Amazon Prime Video. L’interface est globalement fluide, même si l’ergonomie est parfois problématique pour certains paramètres précis (qui ne sont pas toujours rangés à un endroit logique). Enfin, il est dommage de ne pas en faire profiter les propriétaires d’anciens modèles, alors qu’une mise à jour pourrait mettre tout le monde au même niveau.
Le verdict
On a aimé
- Une luminosité qui fait un sacré bond en avant
- Les qualités intrinsèques de l’OLED
- Adapté pour tous les contenus
On a moins aimé
- Pied en option
- Télécommande sans rétroéclairage
- Petite pensée pour les propriétaires d’un G2
Il va vraiment être difficile d’aller chercher en défaut la LG G3 cette année. C’est simple : le constructeur coréen a pris les immenses qualités du G2 et a corrigé le principal défaut de la technologie OLED, à savoir la luminosité. Le gain est significatif, avec une puissance lumineuse boostée de 50 %. Si LG cherchait à répondre à l’arrivée du QD-OLED, il pouvait difficilement faire mieux.
Dès lors, on se retrouve avec un téléviseur haut de gamme qui empile les arguments majuscules, et il faut pinailler pour trouver des choses à redire. La G3 offre la sinon la meilleure image du marché, le tout avec un design premium et une polyvalence d’école. Pour vos films, vos séries et/ou vos jeux vidéo, la G3 est un choix qu’il est impossible de regretter.
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