Lors du Forum Économique Mondial qui avait lieu la semaine dernière à Davos, les participants ont discuté autour des idées qu’implique la quatrième révolution industrielle pour le futur du travail. Dans un article publié sur le blog du forum, Klaus Schwab, le président du forum économique mondial, posait la question de savoir quelles seront les conséquences de cette révolution et comment y répondre.
la quatrième révolution industrielle
Pour rappel, la quatrième révolution industrielle s’appuie sur les précédentes révolutions — à savoir la machine vapeur, le pétrole et l’électricité et l’émergence des Technologies de l’Information et de la Communication — afin de créer une industrie intelligente. En somme, la quatrième révolution devrait entériner la démocratisation de robots et d’intelligences artificielles de plus en plus perfectionnés à la fois dans l’entreprise, mais également au sein du foyer. Une pensée peu réjouissante quand on fait partie des personnes qui peuvent potentiellement se faire remplacer par une machine moins chère et plus efficace.
Plus récemment, on vous parlait d’une étude qui affirmait que les robots pourraient occuper la moitié des emplois d’ici 2035. Une autre recherche réalisée par le cabinet de conseil McKinsey abonde également dans ce sens, puisque selon les analystes « 45 % des emplois pourraient être automatisés avec des technologies déjà existantes ». Ce chiffre atteindrait 58 % si « les technologies qui traitent et « comprennent » le langage naturel atteignent le niveau médian des performances humaines ». De plus, selon le cabinet, 60 % des emplois pourraient être automatisés à une hauteur minimum de 30 %.
Les emplois concernés
McKinsey a regroupé et publié ces données sous la forme d’un tableau interactif. Les données utilisées étant tirées du Bureau du Travail et des Statistiques (US Bureau of Labor Statistics), ces chiffres concernent le marché du travail américain. Mais il peut tout de même être intéressant de les consulter si vous cherchez à vous spécialiser ou si vous êtes curieux de connaître votre potentiel de remplacement.
Parmi les emplois qui ont le plus de chance d’être remplacés, on retrouve ceux qui font le moins appel aux émotions et à la créativité, ainsi que les travaux qui impliquent des tâches répétitives. Mais pas seulement. En regardant les résultats, on constate que tous les corps de métiers sont concernés.
Les tâches des projectionnistes pourront être automatisées à 100 %. Les hôteliers, on en parlait la semaine dernière, pourront être remplacés à 57 %. Mais peuvent être aussi touchés les électriciens, 59 %, les ouvriers du bâtiment, 35 % … Si vous êtes professeur ou avocat, vous pouvez souffler, vos emplois sont sous la barre des 30 % d’automatisation et seront épargnés.
Enfin, comme le pointe le rapport, les créatifs, les artistes, en soi toutes les tâches qui s’appuient sur l’empathie et les émotions, sont celles qui présentent le moins de risques d’être remplacées. Ce sont les choses qui nous différencient le plus des machines et qui sont — pour l’instant en tout cas — inimitables.
Selon les auteurs du rapport : « Ces résultats mettent en évidence […] la potentialité de donner plus de sens au travail. Cela pourra se produire si l’automatisation remplace les tâches routinières et répétitives, en permettant aux employés de se concentrer sur celles qui font appel à leur créativité et à leurs émotions. Les conseillers financiers, par exemple, pourraient passer moins de temps à analyser les finances de leurs clients et plus de temps à leur donner des solutions créatives ».
Si ce remplacement ne risque pas d’intervenir du jour au lendemain, il semble aujourd’hui inéluctable. La quatrième révolution provoquera des changements organisationnels et d’ordre social encore jamais vu dans l’histoire.
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