Selon le Guardian, Google travaillerait dans le plus grand secret sur un moyen de transmettre une connexion Internet à très haut débit avec des drones. Le projet SkyBender est porté par Google Access, la même unité d’Alphabet à laquelle appartiennent les équipes en charge du Project Loon dévoilé en 2014.
D’après les informations obtenues par le quotidien britannique, Google effectue les essais de SkyBender au Spaceport America situé au Nouveau-Mexique, non loin de la ville Truth or Consequences. Le géant de la recherche aurait loué le spatioport pour la somme de 300 000 dollars et compterait l’utiliser jusque juillet. L’entreprise verserait également 1 000 dollars par jour à Virgin Galactic pour utiliser son terminal Gateway to Space.
Le réseau de demain s’annonce aérien
SkyBender utilise les ondes millimétriques hautes fréquences afin de diffuser une connexion Internet en vol avec une extrême précision. D’après The Guardian, « [les ondes millimétriques] devraient théoriquement être capables de transmettre plusieurs gigabytes de données chaque seconde, 40 fois plus que le réseau 4G LTE d’aujourd’hui ».
La technologie se veut particulièrement compétitive puisqu’il ne suffirait que de quelques milliers de ces drones pour relier l’ensemble de la planète. Avec la démocratisation des technologies comme SkyBender ou le projet Loon, il devient possible d’imaginer que le réseau de demain ne soit plus diffusé par des antennes ou des fibres optiques au sol, mais bombardé depuis le ciel.
il devient possible d’imaginer que le réseau de demain ne sera pas diffusé par des antennes au sol, mais bombardé depuis le ciel
Jacques Rudell, un professeur d’électrotechnique de l’Université de Washington à Seattle, explique que « le gros avantage des ondes millimétriques réside dans l’accès à un nouveau spectre, celui des réseaux mobiles existants étant surchargé ».
Google se sert de drones solaires capables de voler à haute altitude, développés en interne par la division Google Titan. Cette équipe avait été créée à la suite de l’acquisition de Titan Aerospace en 2014. La firme utilise également l’avion à « pilotage optionnel » Centaur, un hybride entre le drone et l’avion.
Ce n’est pas la première fois que la firme montre son intérêt pour une technologie capable de transmettre une connexion internet par le ciel. Avec le projet Loon, issu des laboratoires de Google X, elle tentait déjà d’apporter internet aux parties les plus isolées du monde. L’entreprise est en concurrence avec Facebook qui développe lui aussi un drone solaire à cet effet. L’enjeu est de taille pour les entreprises, car d’après un récent rapport de la Banque mondiale, seul 15 % de la population mondiale dispose d’une connexion à l’Internet haut débit.
Quoi qu’il en soit, entre les drones de livraison, les drones de loisir et maintenant les drones FAI, le ciel de demain s’annonce bien chargé.
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