Le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace au Bourget – qui se tient jusqu’au 25 juin – est l’occasion de découvrir des équipements militaires encore peu connus, mais indispensables. Aussi importants que les avions de chasse et les tanks, les radars mobiles ont aujourd’hui changé la face des champs de bataille. La France a d’ailleurs envoyé en février le modèle Ground Master 200, fabriqué par le groupe Thales, à l’Ukraine, qui demandaient ces appareils pour se protéger des drones et missiles qui ciblent régulièrement les civils.
La rotation du « GM200 » permet de repérer tous les engins volant sur un rayon de 250 km avec un plafond de 24 300 mètres et d’alerter automatiquement les défenses anti-aériennes selon les endroits signalés afin qu’elles interviennent avec plus de précisions.
La résolution permet également de prévenir les batteries de défense à plusieurs emplacements consécutifs. L’Ukraine stoppe d’ailleurs l’essentiel des drones envoyés par la Russie sur la capitale, avec 58 appareils détruits sur 59 dans la nuit du 28 mai par exemple.
L’autre atout de ces modèles est qu’ils peuvent être déployés rapidement – au bout de quinze minutes dès que le camion est à l’arrêt – et fuir dès que possible – dix minutes pour tout refermer – une fois qu’une menace, tel qu’un drone, est détectée en direction du radar. Son prix est estimé à environ 30 millions d’euros.
Des radars plus performants
Le groupe Thales produit des versions améliorées de son appareil baptisé GM200 MM/A, avec performances supérieures de 40 % à celui du 200. La portée du radar est étendue à 350 km et son plafond monte à 30 400 mètres. Plus de 140 radars Ground Master MM/A sont déjà en service dans plus de vingt pays.
« C’est un véritable game changer » affirme Fernando Matos, responsable produit du GM200 MM/A chez Thales. « Un avion de chasse, par exemple, est facile à détecter. À partir du moment où il entre dans l’espace aérien protégé, c’est le pilote qui est menacé, et non la cible », ajoute-t-il. Quant aux missiles, « la technologie de D-RAM – détection roquette artillerie et mortier – permet de déterminer la trajectoire balistique, l’estimation de la zone de lancement et d’impact pour réagir le plus efficacement », nous décrit Fernando Matos.
Une dernière version nommée GM400α existe également avec une portée 515 km, capable de détecter et suivre des cibles à très faibles altitudes qui pourraient se dissimuler dans le brouillage naturel proche du radar, telles que les drones de tailles moyenne. La menace peut aujourd’hui arriver de n’importe où, même d’un simple drone de tourisme qui se déplace à 30 mètres du sol.
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