Sony continue sa « dérèglementation » de la musique. En effet, après avoir levé l’exclusivité de son format propriétaire ATRAC-3 sur ses baladeurs au profit du MP3, c’est au tour de la protection des CD contre la copie d’être discrètement laissée au bord du chemin. Selon un porte-parole du groupe, l’explication de ce changement d’attitude serait que seule « une population très limitée copie de façon illégale des CD« . « Les gens qui écoutent de la musique ont beaucoup plus conscience des droits d’auteurs et de la légalité« , ajoute t-il.
Cependant les raisons sont probablement bien plus profondes. Tout d’abord, ces mécanismes sont coûteux et s’ils forment un marché juteux pour les sociétés qui les développent, leur licence d’utilisation coûte à la production un prix non négligeable. Leur efficacité est de plus limitée (quel album « copy-controlled » a échappé aux réseaux P2P ?) et la compatibilité plus que douteuse avec de nombreux appareils tels que certains autoradios, chaînes hi-fi, ou baladeurs. Ceci sans compter Phillips, inventeur du CD, qui menaçait de ne pas reconnaître les disques protégés comme étant des CD car ils ne respectent pas la charte qui définissait le compact disc audio dans le Red Book. Et on ne parle pas des associations de consommateurs qui ont relayé les plaintes de nombreux utilisateurs qui trouvent honteux de ne pouvoir écouter la musique qu’ils ont achetée.
Il faut tout de même noter que la décision de supprimer les mesures anti-copies provient de Sony Japon et qu’il est donc possible qu’elle ne s’applique qu’au pays du soleil levant, au moins dans un premier temps. Cependant, c’est un précédent intéressant qui ne manquera pas d’être repris par les détracteurs de ces CD… décidément bien gênants pour tout le monde.
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