« La plupart des jeunes internautes sont désormais familier des extraordinaires possibilités des réseaux pour accéder à la culture et à la musique« , explique l’association qui vise à protéger les intérêts des consommateurs de musique numérique sur Internet, les « audionautes ».
Le but de l’ADA n’est pas d’encourager au piratage sur les réseaux. Aziz Ridouan et Quentin Renaudo, leurs jeunes fondateurs (respectivement 16 et 14 ans) veulent avant tout faire prendre conscience à tous que la première cause du piratage est l’absence d’offre légale raisonnable de la part des maisons de disques. « Il faudrait dépenser 5000 euros pour remplir un iPod de musique« , rappelle l’association, qui trouve le catalogue des majors « abusif et dépassé« .
Alors qu’ils souhaitent avant tout découvrir de la musique, « les jeunes de ce pays sont désormais menacés par les procès que souhaitent intenter les majors du disque« . Conflit générationnel ? Le gouvernement qui a demandé aux parquets de se saisir d’affaires de piratage sur Internet a peut-être oublié qu’au temps de la jeunesse de ses têtes pensantes, l’accès à la culture était libre grâce aux bibliothèques et aux prêts entre les individus. Sur Internet, cette liberté n’est plus permise sans risquer amendes voire peines de prison. Il faut le faire comprendre avant que ça ne soit définitivement trop tard.
« Combien de temps avant que les contenus disponibles sur Internet ne soient soumis au contrôle systématique et à la bonne volonté de l’industrie
musicale ? ? », questionne l’ADA.
Malgré la jeunesse de ses fondateurs, l’association n’est pas démunie de soutien et de force. Déjà épaulée par les principaux acteurs du P2P francophones, aussi bien techniques que politiques ou médiatiques, l’ADA « se met en relation avec les associations du même type aux Etats Unis ainsi que dans les autres pays où l’industrie du disque a déjà lancé sa vague de répression« . Ratiatum.com sera par exemple, de par son attache au Canada, le lien entre l’ADA et le groupement qui a permis de faire échec aux plaintes à Ottawa.
Les internautes sont certainement beaucoup plus lents à s’organiser que les grandes puissances multinationales que sont les industries du disque, mais le tocsin a sonné avec les poursuites judiciaires lancées par les majors, et le mouvement de pression est sans doute déjà entrain de s’inverser, au profit des « audionautes »…
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